De multiples mesures ont été mises en place depuis près de dix ans par Terrena pour assurer à ses salariés un confort sécuritaire adapté. Terrena Semences vise un taux de fréquence sécurité en dessous de 5 d’ici 2020.
Comme tous les jeudis, une réunion performance est prévue chez Terrena Semences dans l’usine de Beaufort-en-Vallée, dans le Maine-et-Loire.
« Nous l’appelons le point tabouret, signale Luc Saint-Bonnet, responsable des activités semences de Terrena. Cela fait référence aux trois pieds que sont la sécurité, la qualité, l’efficacité. Ces facteurs sont indispensables pour améliorer la performance au sein de nos usines. Si l’un d’entre eux s’avère défaillant, le système l’est aussi. Il s’agit de la sécurité en général, de l’efficacité de lignes de conditionnement et de la qualité des produits. »
Ces réunions, où tous les salariés sont conviés, sont animées par les chefs d’équipes. Certaines sont mensuelles, d’autres hebdomadaires. Les opérateurs qui échangent leurs idées peuvent ainsi améliorer la sécurité de leur travail. Afin d’échapper à la routine, des RST (rencontre sécurité terrain) sont organisées tout au long de l’année et concernent aussi tous les salariés. Ces rencontres sécurité terrain sont une véritable chasse aux risques. Elles permettent de visiter d’autres services que le sien afin d’émettre des remarques liées aux dangers susceptibles d’être encourus. Pour stimuler les bonnes conduites en chariot, un trophée est remis par exemple à celui qui le manipulera avec le plus d’adresse. Dans une autre dimension, le groupe Terrena s’implique depuis 2015 avec un organisme de formation en ayant créé une école santé sécurité Terrena. Un module de formation, à destination de l’encadrement de proximité, a permis à 11 managers de former 137 responsables de proximité.
Des prestations en bio depuis 2017
Toutes ces actions semblent porter leurs fruits. Terrena Semences affiche un taux de fréquence sécurité (nombre des accidents du travail /heures travaillées X 1 000 000) de 10 en 2017, contre plus de 50 en 2010. L’objectif pour 2020 est de descendre en dessous de 5. Ce niveau d’exigence se manifeste-t-il aussi dans la qualité des produits ? Beaufort-en-Vallée, qui traite jusqu’à 35 000 tonnes de semences par an, est l’un des seuls sites en Europe à travailler un grand nombre d’espèces, 87 en l’occurrence. Terrena Semences, 45 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017, affiche plus de 77 clients dans le monde.
« Nos clients sont particulièrement intéressés par notre savoir-faire et notre démarche nouvelle agriculture », relève Luc Saint-Bonnet.
Les prestations peuvent aller de la production de semences jusqu’au conditionnement final en passant par l’enrobage et le pelliculage des semences. L’activité la plus importante économiquement reste les céréales/protéagineux suivis du maïs, des fourragères, des potagères et enfin des plantes horticoles. Le traitement des semences bio a fait son entrée en 2017 avec les semences en maïs et les céréales à paille. Celles de luzerne viennent de démarrer.
« Ce marché est loin d’être négligeable, affirme Luc Saint-Bonnet. Nous rappelons que près de 90 % des semences bio fourragères proviennent hors de France. Les obtenteurs de semences bio viennent désormais nous solliciter en raison de notre offre innovante. »
Terrena Semences et Jouffray Drillaud, filiale de Terrena, ont mis en place une équipe recherche et développement dédiée aux solutions appliquées aux semences, notamment sur les alternatives aux produits phytosanitaires. D’ailleurs, ce spécialiste de la sélection de luzerne et de fourragères se consacre désormais exclusivement aux biocontrôles, aux biostimulants et aux additifs fourrages et ne commercialise plus de produits phytosanitaires chimiques.
