Cette année, l’orge est à l’honneur sur le pôle agro-compétitivité de Beauvais. Les quatre partenaires, l’Institut polytechnique LaSalle, Noriap, Sicapa et Syngenta, ont travaillé sur les enjeux de cette culture : comment préserver la compétitivité avec la mise en place de la nouvelle Pac, comment produire davantage de protéines avec moins d’azote, et comment gérer de façon responsable les fongicides.
De nouvelles technologies ont été utilisées pour ces essais.
"Elles apportent un œil nouveau et aident l’expérimentation", explique Bertrand Moncomble, responsable support technique terrain bassin Nord chez Syngenta.
D’abord la proxi-détection. Elle évalue la dynamique de recouvrement des espèces cultivées afin d’identifier et de privilégier celles qui ont le pouvoir couvrant le plus rapide. Des photos sont prises à un mètre du sol avec un smartphone. Elles sont ensuite traitées afin d’analyser statistiquement les résultats.
"Au 11 mars, le pouvoir couvrant de l’orge sur cette plateforme était supérieur de 26 % à celui d’un blé", précise Bertrand Moncomble.
Le logiciel numérise la photo prise à un mètre du sol et calcule le pouvoir couvrant de la culture. Photo: DR
Après les feuilles, c’est au système racinaire d’être analysé avec le root scan. Ainsi la longueur, la surface, le volume, les ramifications, les intersections et les couleurs sont passées au crible. Ce matériel facilite le travail d’expérimentation. Tout comme le drone. Il a parcouru les 12 ha des essais en 30 minutes. Une masse d’informations est ainsi générée rapidement sur les nouvelles variétés. Par exemple, une corrélation peut ainsi être réalisée avec les prélèvements de terrain.
