Dijon Céréales : des rendements catastrophiques en colza

Des différentiels de rendements n’ont jamais été aussi importants dans certains secteurs de Côte-d’Or. Photo : Dijon Céréales

D’ici la fin juillet, les moissons devraient être terminées pour Dijon Céréales. Des différentiels de rendements n’ont jamais été aussi importants dans certains secteurs de Côte-d’Or. Le communiqué révèle que :

Les volumes par hectare s’inscrivent dans des fourchettes de 1 à plus de 3, toutes espèces confondues. La récolte confirme, dans le contexte du dérèglement climatique, la très grande difficulté récurrente des terres à potentiels limités, sableuses, plateaux et terres superficielles de l’Auxois-Morvan, du Châtillonnais ou du nord/nord-est de Dijon. La situation économique des exploitations de ces secteurs est critique pour nombre d’entre elles.

 

Le blé est la culture qui tire le mieux son épingle du jeu, avec néanmoins un rendement moyen en baisse de 5 % (à peine 6 t/ha) avec une qualité au rendez-vous. Le PS atteint 80 en moyenne, le taux de protéines affiche 12,5 et des bons niveaux Hagberg pour l’ensemble de la coopérative.

Cette qualité répond aussi aux attentes des filières à valeur ajoutée dans lesquelles sont investis les adhérents de Dijon Céréales (Hypérion, label Rouge, Nestlé Préférence, Carta del Molino, Harrys). Ces filières de qualité pèseront près de 20 % des blés collectés sur cette campagne.

Les orges d’hiver se distinguent par de bons calibrages (moyenne à 88), des protéines bien positionnées pour la brasserie en terres profondes mais qui peuvent être excédentaires en terres plus légères. À l’échelle de la coopérative, il manque entre 15 et 20 % des volumes en escourgeons et orges d’hiver.  En orges de printemps, les premières tendances montrent de bons calibrages mais aussi des faibles rendements (inférieurs à 5 t/ha en moyenne).

Le colza poursuit sa chute, avec un rendement moyen catastrophique autour de 2,2 t/ha, un tiers de moins qu’en 2019 en raison des mauvaises conditions d’implantation, un coup de froid venteux et du gel fin mars et surtout la pression de la grosse altise qui, désormais, concerne tout le département. L’avenir est donc plus qu’incertain pour la tête de rotation en Côte-d’Or. Des cultures alternatives comme le pois et la moutarde ont subi le même sort en matière de rendements. Le report s’est alors effectué vers les orges de printemps et surtout vers le tournesol. Sur les terres à faible ou moyen potentiel, qu’en sera-t-il du rendement de l’oléagineux mais aussi du maïs et du soja avec la période de sécheresse de juillet ?

 

 

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