Lur Berri : + 6,6 % de CA pour la coopérative du Pays basque

Frédéric Hialé, directeur général, et Éric Narbaïs-Jauréguy, président. © Lur Berri
Malgré une collecte en forte baisse et des productions animales pénalisées par différents épisodes de maladies, la coopérative Lur Berri voit son chiffre d’affaires progresser à 422 M€ pour l’exercice 2022-2023. Au niveau groupe, la filiale Labeyrie Fine Foods réussit à stabiliser son chiffre d’affaires à 1 milliard dans un contexte bousculé par l’augmentation des prix de matières premières et de l’électricité.

Sur le CA consolidé d'1,397 milliard d’euros de l’exercice 2022-2023 du groupe Lur Berry (4 720 salariés), la coopérative et ses filiales (420 salariés) enregistrent un CA de 422 M€, en hausse de 6,6 %. Sur ce chiffre d’affaires, les productions animales représentent 53 %, suivies des productions végétales (38 %) et de la distribution agricole (9 %).

La collecte 2022 s’établit à 180 000 t, en fort recul en raison des épisodes caniculaires suivis d’une sécheresse inédite par sa durée et son intensité. La récolte de maïs a été très précoce, avec des taux d’humidité historiquement faibles.

Le développement de productions contractuelles et en filières se poursuit : maïs waxy, soja et pois chiche. Dans le cadre de la filière pois chiche pour la marque Blini, Lur Berri adhère à l’association « Un Pacte positif », collectif d’acteurs engagés dans la transition agroécologique créé par Labeyrie Fine Foods.

Lancement d'ExtraBerri

Pour accompagner ses agriculteurs, le 2 novembre 2023, Lur Berri a lancé sa nouvelle plateforme digitale : ExtraBerri. Ce nouvel outil, disponible sur mobile, tablette ou ordinateur, veut favoriser les échanges entre les agriculteurs et Lur Berri en leur apportant une vision complète de leurs activités, des services proposés par la coopérative, mais aussi des informations utiles et stratégiques, comme les prévisions météorologiques ou encore l’état des marchés.

Les surfaces de multiplication des semences de maïs ont progressé de 2,5 % avec 5 199 hectares cultivés répondant aux besoins de Corteva Agriscience.

L’usine semences d’Aïcirits a enregistré un bon niveau de performance, malgré la difficulté à recruter des saisonniers. Dans un marché baissier de -7 % à -8 %, la marque de semences LBS Seeds a réussi à stabiliser le niveau de ses ventes en maïs avec 115 000 doses vendues.

Progression en légumes

La filière légumes affiche une belle progression avec +11,7 % de surfaces de production de haricots et pommes de terre, totalisant 1 430 hectares cultivés. Le volume récolté de 22 370 tonnes répond ainsi à la demande croissante du partenaire Congelados de Navarra.

La vente d’agrofournitures, à 46,1 M€ de CA, est stable. À noter : la forte variabilité du prix des engrais a conduit la coopérative à faire évoluer son offre aux agriculteurs.

Le développement des amendements (scories) et l’utilisation d’autres techniques de fertilisa­tion innovantes sont des axes prioritaires. Sur l’exercice, plus de 20 % des surfaces ont reçu des biocontrôles.

37,4 M€ pour la distribution verte

Le réseau des 16 magasins Gamm vert et Mr. Bricolage enregistre une augmentation de chiffre d’affaires de 5 % représentant 37,4 M€. Pour dynamiser leur attractivité, 2 magasins ont été modernisés et réaménagés : Gamm vert-Mr. Bricolage de Cambo-les-Bains et Gamm vert de Saint-Jean-de-Luz.

Un programme d’investissements est à venir chez Arcadie Viandes. Cette structure commune entre Lur Berri (30 %) et le Groupe Bigard (70 %), spécialisée dans l’abattage, la découpe, la transformation ainsi que la commercialisation de viandes sous signes de qualité des filières bovine, ovine et porcine, totalise 208 salariés avec un chiffre d’affaires de 79 M€.

Après plus de trois ans d’activité, le Groupe Bigard a réaffirmé son intérêt et son positionnement au Pays basque. Il prévoit ainsi un programme d’investissements pour l’outil d’abattage et de transformation du site Arcadie Viandes d’Anglet.

Les marques de LFF progressent

Enfin, la filiale Labeyrie Fine Foods, qui se stabilise à 1,01 milliard d’euros de CA, a été fortement pénalisée par la poursuite de la grippe aviaire et par la hausse des coûts de revient et notamment l’augmentation des prix de matières premières et de l’électricité, ce qui a eu pour conséquence la hausse de ses prix de vente. Cependant, la position des marques de LFF se maintient, voire progresse sur leurs marchés malgré le recul de certains de ces débouchés.

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