Devant l’état de salissement des parcelles en graminées cette année, Agora a proposé à ses adhérents trois réunions spécifiques « désherbage ». Elles ont réuni plus de 200 participants, soit près d’un adhérent sur dix.
Les graminées ont mis la pression, cette année, dans l’Oise et au nord de Paris. En réponse à cette problématique de terrain, la coopérative Agora a mis en place plusieurs temps forts à destination de ses 2 500 adhérents.
Objectifs : répondre à leurs questions et leur permettre de construire leurs futures stratégies de désherbage.
Un parcours a été dédié au désherbage lors des visites d’essais « Les Estivales AGROexpé », organisées le 7 juin dernier.
La chimie ne suffit plus
Ensuite, trois réunions techniques en secteur ont rassemblé plus de 200 adhérents pour échanger techniques et solutions. Cela a été l’occasion de dresser un état des lieux :
- le contexte réglementaire ;
- les problématiques de résistances plus ou moins significatives ;
- l’influence du changement climatique ;
- la disparition de certaines molécules.
Ce tour d’horizon a été complété par des constats de terrain :
- ray-grass et vulpins ont fortement infesté le territoire ;
- baisse de PS ;
- perte de rendement ;
- la chimie ne peut plus, à elle seule, résoudre les problématiques de désherbage.
Changer ses habitudes
Les experts présents lors de ces réunions ont insisté auprès des adhérents pour relayer plusieurs messages :
- « Adaptons nos stratégies de désherbage en intégrant tous les leviers agronomiques disponibles dans la boîte à outils : travail du sol (labour, déchaumage, faux semis), date de semis, évolution des rotations afin de casser le cycle de graminées, utilisation de couverts d’intercultures, ou le désherbage mécanique ou l’écimage. Autant de leviers qui viendront en préventif pour réduire le niveau d’infestation. »
- « L’agronomie doit donc être mise en place en amont d’une stratégie chimique qui viendra en finition du travail établi, insistent les experts agronomiques d’Agora. Nous devons mener une réflexion sur nos façons de travailler, parfois changer des habitudes historiques. Les travaux en plaine doivent s’adapter et évoluer avec méthode, rigueur et réactivité afin de réussir nos transitions. »
