Un pas en avant, deux pas en arrière, dénoncent les Vignerons coopérateurs. Cette semaine, le Parlement européen a échoué à trouver un consensus sur le règlement SUR, initiative visant à réduire fortement l'utilisation de produits phytosanitaires d’ici 2030. En 2022, la Commission proposait une première version du règlement, sans étude d’impact, sans prise en compte des critères économiques et sociétaux, sans véritable base scientifique, envisageant sans état d’âme la disparition de pans entiers de l’agriculture européenne, indiquent les coopérateurs. Cette initiative irréaliste a fait l’objet de nombreux commentaires.
Pour la filière vitivinicole, la réduction envisagée de 28 % de la production de vin en France comme conséquence de ce texte a été une provocation pour la filière. […] Nous accueillons donc avec un sentiment contrasté ce vote au Parlement. Certes, les objectifs initiaux étaient irréalisables, mais un travail remarquable a été réalisé pour obtenir un compromis raisonnable en Commission de l'agriculture et du développement rural.
Ce travail se trouve balayé d’un revers de la manche par ceux qui trouvent que le texte ne va pas assez loin et préfèrent une forme de terre brûlée... Les Vignerons coopérateurs estiment que l’absence de règlement renvoie les États membres à la concurrence ou encore à des choix réglementaires nationaux dont on ne peut garantir qu’ils seront raisonnables. « Nous sommes engagés dans les transitions, pour des solutions raisonnables et raisonnées. Nous invitons donc les acteurs politiques à réfléchir à l'importance de trouver un terrain d'entente pour des politiques environnementales pragmatiques et équilibrées à la fois pour nos viticulteurs comme pour nos citoyens européens », concluent-ils.
