Un test PCR pour ne pas confondre des champignons pathogènes des agrumes

Maladie de la tache noire des agrumes, Anses

La maladie de la tache noire des agrumes rend les fruits impossibles à commercialiser.

Crédit photo Anses
L’Anses a développé un test PCR pour distinguer le champignon responsable de la maladie des taches noires des agrumes d’un champignon d’une autre espèce proche. Objectif : améliorer la détection de ce champignon pathogène et empêcher son introduction en Europe.

Citronniers et orangers sont régulièrement touchés par la maladie des taches noires des agrumes. Elle est provoquée par le champignon parasite Phyllosticta citricarpa. Le goût des fruits n’est pas altéré mais les taches noires rendent les fruits non commercialisables. Une baisse de la productivité des arbres fruitiers est aussi observée, avec des feuilles touchées et une chute prématurée des fruits.

Éviter l'introduction en Europe

Pour l’heure, ce champignon présent sur tous les continents producteurs d’agrumes n’est pas arrivé en Europe. Pour éviter son introduction, il a été classé comme organisme de quarantaine par l’Union européenne. Les agrumes importés ne doivent pas être porteurs du champignon.

En 2017, une espèce apparentée à Phyllosticta citricarpa a été découverte par une équipe scientifique internationale. Elle a été nommée Phyllosticta paracitricarpa. « Ces deux espèces sont très proches et aucun des tests de diagnostic disponible n’était capable de faire la distinction entre les deux », explique Renaud Ioos, chef de l’unité de mycologie du Laboratoire de la santé des végétaux de l’Anses.

Une méthode de détection officielle en France

Or, seul Phyllosticta citricarpa est pour le moment considéré comme un organisme de quarantaine. Pour différencier les deux espèces, l’unité de mycologie a développé un nouveau test capable de distinguer les deux espèces, en s’associant à une équipe de l’université de Zhejiang en Chine, qui disposait de souches de Phyllosticta paracitricarpa.

Un test PCR a été développé pour distinguer les deux pathogènes. Celui-ci est en passe de devenir une méthode de détection officielle en France et son utilisation sera encouragée auprès des autres pays européens, termine l'Anses.

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