Bio : des fermes plus petites et économiquement plus performantes à taille donnée

Part des exploitations converties à l'agriculture biologique.

Crédit photo Agreste
Plus petite taille, niveau moyen d’aides par structure équivalent, tout comme le niveau rentabilité économique. Le point sur les derniers chiffres de la filière bio, avec les données Agreste-Insee remontant à 2020.

Si la bio traverse une crise, suite à une baisse de la consommation enclenchée en 2021 – plus marquée encore en 2022 (- 4 %) –, « la photographie Agreste prise sur des données remontant jusqu’en 2020 tente d’illustrer la dynamique positive du secteur », a indiqué Nicolas Devauvre, du service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture, le 27 février 2024 (données pour France métropolitaine, sur les exploitations imposées au réel).

Avec 60.500 exploitations (14 % des structures agricoles), la bio a vu son nombre de fermes multiplié par 2,5 en 10 ans. Au total, ce sont 2,87 millions d’hectares couverts (11 % de la SAU française), soit une surface multipliée par 2,7 en 10 ans également. Avec 12 milliards d’euros de produits alimentaires bio vendus en 2020 (6 % de la consommation alimentaire des ménages), c’est aussi une croissance multipliée par 2,6 qui a été observée en 10 ans.

Comparaison de la taille physique des exploitations.
Crédit photo : Agreste

La taille physique des exploitations varie selon les filières, mais reste globalement inférieure au conventionnel. Le maraîchage (21,5 %) et les productions fruitières (18,5 %), suivis par la viticulture (14 %) présentent de plus grandes proportions d’exploitations totalement converties à l’agriculture biologique.

Des EBE similaires entre bio et conventionnel

En 2020, l’EBE moyen par exploitant est de 64.600 € en agriculture biologique, contre 66.490 € en mode conventionnel. « Rapportée à l'hectare ou à l’animal, la comparaison de l’EBE est favorable aux structures AB : écarts de 40 % à l'hectare et de 75 % par tête », glisse le responsable Agreste. Sur la main-d’œuvre, une structure bio emploie d’ailleurs en moyenne 2,69 ETP contre 2,10 en conventionnel.

Bien que plus petites, les exploitations en agriculture biologique perçoivent un niveau moyen d’aides par structure presque équivalent à celui en conventionnel : 35.420 euros contre 35.830 euros, indique Agreste. Ce résultat s’explique par les aides spécifiques à l’agriculture biologique (en moyenne un peu moins de 6.500 euros par structure), qui compensent des aides du premier pilier plus faibles (chiffres issus de l’ancienne PAC). Sans les subventions, 23 % des exploitations biologiques seraient déficitaires, une proportion identique à celle observée parmi les exploitations conventionnelles, d'après Nicolas Devauvre. À 44 %, le poids des subventions dans l’excédent brut d’exploitation (EBE) est également identique dans les deux modes de production.

Niveau moyen de subventions bio/conventionnel.
Crédit photo : Agreste

Revenu brut agricole favorable de 3 % à l'AB

En 2020, le rapport de l’EBE au nombre d’équivalents temps plein non salariés (ETP non salariés) permet de mesurer un revenu brut agricole par exploitant qui, toutes filières confondues, est favorable de 3 % à l’agriculture conventionnelle. Bien que nettement plus petites, les exploitations en agriculture biologique dégagent finalement un revenu par exploitant non salarié qui n’est que légèrement inférieur à celui de l’agriculture conventionnelle.

La rentabilité économique (EBE rapporté aux capitaux permanents engagés dans l’exploitation) est similaire entre les exploitations en agriculture biologique (23 %) et celles en conventionnelle (24 %).

 

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