Vite fait, bien fait, et surtout fait dans les temps ! C’est ce que souhaitait obtenir la coopérative Euralis en expérimentant le semis de couvert végétal dans un maïs avec un hélicoptère. « Dans notre région, les récoltes de maïs sont tardives et il est difficile d’implanter un couvert début novembre en raison de la pluviométrie », expose Pascal Lalanne, responsable agronomique de la coopérative.
Pour gagner du temps, Euralis a alors expérimenté le semis de couvert avant récolte avec un hélicoptère.
La première année a permis les ajustements : hauteur, largeur d’épandage, choix des espèces adaptées à cette technique. Plus de 80 couverts différents ont ainsi été testés par Euralis. « Il s’agissait de trouver des couverts qui soient adaptés à des semis tardifs et à un épandage aérien, soit plutôt des petites graines, et un couvert capable de faire de la biomasse et de pousser sans enfouissement », explique Pascal Lalanne.
Avec un hectare semé à la minute, l’opération se montre efficace. La deuxième année de test a donné de bons résultats agronomiques. « Notre slogan c'est "faire de votre couvert végétal l'intrant principal de la culture suivante », déclare le responsable agronomique. Il explicite : « C'est un engrais vert que l'on restitue pour nourrir la culture suivante, avec des éléments fertilisants comme l’azote, le phosphore, la potasse, le calcium, le magnésium, le soufre… Et ce que l'on constate, c'est que les cultures qui viennent après un couvert végétal réussi sont supérieures aux parcelles qui n'en ont pas reçu. De plus le couvert protège les sols pendant l'hiver, limite l'érosion, et maintient voire renforce sur la durée les taux de matière organique dans les sols. »
Côté coût, la facture s’élève à 60 €/ha pour le semis d’un couvert de navette et 92 €/ha pour un mélange avoine-vesce-trèfle.
(photo Euralis)
