Millefeuille administratif : les contributions de Sarkozy, Hollande et Macron

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Sarkozy, Hollande, Macron : les trois derniers présidents français ont légiféré sur les sujets agricoles.

Crédit photo Photos : Élysée - Élysée - AFP/Joël Saget
Les agriculteurs dénoncent le millefeuille administratif agricole, européen mais aussi franco-français. Retour sur les actions non exhaustives des trois derniers présidents, à commencer par Nicolas Sarkozy, initiateur d'Écophyto. Les suivants ont maintenu le cap d'une plus grande traçabilité et d'un objectif de réduction des usages des produits phyto. Ce dernier point s’accompagne d’un encadrement de leur délivrance et de l’achat, mais aussi de taxes sur les produits.

Nicolas Sarkozy, 2007-2012 : pionnier dans les objectifs de réduction des phyto

>>> Sa grande loi : en 2008, lancement du plan Écophyto 2018, avec pour objectif de réduire de 50 % en 10 ans le recours aux produits phytosanitaires, si possible.

  • Création de la certification environnementale HVE.
  • Introduction de la notion d’indice de fréquence de traitement (IFT).
  • Obligation de contrats de vente écrits entre producteurs (ou opérateurs économiques) et acheteurs.
  • Interdiction pour un acheteur, un distributeur ou un prestataire de services de bénéficier de remises, rabais et ristournes pour l'achat de fruits et légumes frais.
  • Assouplissement de la loi Évin. Autorisation de la publicité en faveur des boissons alcoolisées sur Internet, sauf sur les sites destinés aux enfants et dédiés au sport.
  • Obligation de faire contrôler son pulvérisateur tous les 5 ans.

Durant le mandat de Nicolas Sarkozy, au niveau européen a été mis en place le registre phytosanitaire. Tout agriculteur est tenu d’enregistrer les applications phytosanitaires effectuées sur son exploitation.

François Hollande, 2012-2017 : l’agroécologie ou la continuité d’Écophyto

>>> Sa grande loi : en 2015, lancement d’Écophyto II avec pour objectif de réduire de moitié l’utilisation des produits phytosanitaires en 10 ans.

  • Création du Certificat individuel de produits phytopharmaceutiques (Certiphyto)..
  • Élargissement et augmentation de la redevance pour pollution diffuse (RPD), une taxe prélevée sur l’achat de produits phytosanitaires. La RPD passe de 41 à 70 millions d’euros par an.
  • Interdiction diméthoate pour le traitement des cerises en 2016. L’insecticide est interdit 3 ans plus tard au niveau européen.
  • Assouplissement de la loi Évin. Les publicités en faveur d'un terroir et d'un savoir-faire liés à une boisson alcoolique, telle que le vin ou les spiritueux, disposant d’une identification de la qualité ou de l’origine, sont autorisées.

Durant le mandat de François Hollande, au niveau européen a notamment été mis en place l'obligation de déclarer un plan prévisionnel de fertilisation et un cahier d'épandage pour les exploitations situées en zone vulnérable.

Emmanuel Macron, 2017-2022 : juste rémunération et phyto dans la ligne de mire 

>>> Sa grande loi : en 2018, lancement de la loi Egalim ayant pour objectifs une rémunération plus juste des producteurs de matières premières agricoles et une réduction du plastique dans le domaine alimentaire.

  •  Création des zones non traitées (ZNT) autour des habitations et sites sensibles situés à proximité des parcelles

  • Création des chartes riverains. L'agriculteur doit avoir la charte sur lui lors du traitement en version papier ou dématérialisée

  • Séparation des activités de vente et de conseil pour les produits phytosanitaires

  • Suppression de l’aide au maintien à l’agriculture biologique par l’État

  • Obligation de faire contrôler son pulvérisateur tous les 3 ans

  •  La France interdit par décret en 2019 l’usage de deux substances présentant un mode d’action identique à ceux de la famille des néonicotinoides : le sulfoxaflor et le flupyradifurone.

  • Restrictions d’usage du glyphosate et retrait des autorisations de 36 produits à base de glyphosate

  • Conseil stratégique phytosanitaire obligatoire pour les exploitations non certifiées bio ou HVE

  • Les principaux usages du S-métolachlore sont interdits en France. De son côté, la Commission européenne a prolonger l’autorisation de mise sur le marché de l’herbicide jusqu'à fin 2024

  • Nouveau référentiel HVE

À ces mesures françaises s'ajoutent des obligations réglementaires européennes.

Ces dernières années, la Commission européenne procède à l'interdiction de plusieurs substances néonicotinoïdes, de l'insecticide à base de Phosmet, des fongicides vigne comme le mancozèbe.

Notons aussi récemment, les déclarations relatives aux précurseurs d'explosifs. Les fournisseurs d’engrais sont amenés à demander aux agriculteurs de compléter une déclaration d’utilisateur professionnel d’engrais et de leur transmettre une copie de leur carte d’identité.

 

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