La modulation de doses accessible à tous

La coopérative Cap Seine organise des réunions terrains afin de démontrer que la modulation automatique n'est pas une affaire de spécialiste mais accessible à tous. Photo : H.Sauvage/Pixel image

Pour Laurent Maillard, chargé de mission agriculture de précision à la coopérative Cap Seine :

« Grâce à la modulation, en moyenne, les rendements augmentent de 2 à 4 quintaux et le bénéfice varie de 15 à 50 euros l’hectare ».

Mais l’agriculture de précision est souvent (trop ?) perçue comme complexe et onéreuse à mettre en place. La coopérative normande Cap Seine a décidé de prouver le contraire. 

« L’objectif est de démocratiser et de démystifier la modulation de doses, de montrer que ce n’est pas une affaire de spécialistes férus d’informatique », résume Bruno Fourcin, chargé de mission agriculture durable chez Cap Seine.

Aussi, la coopérative avait donné rendez-vous à ses adhérents le 22 mars sur l’exploitation de Ludovic Dufour à Belleville-en-Caux (76).

Depuis 2003, Cap Seine propose un service basé sur l’image satellitaire à ses adhérents. Pratiqué sur 42000 hectares (1000 agriculteurs), Farmstar aide au pilotage de l’azote en colza et céréales et délivre des conseils issus de l’observation des cultures à des stades précis. Mais force est de constater que la plupart des agriculteurs utilisateurs de Farmstar font de la modulation manuelle. C’est-à-dire que sur la base des informations cartographiques fournies par Farmstar, l’agriculteur ajuste manuellement, depuis son tracteur, les apports. Mais pourquoi ne pas passer à la modulation automatique ?

De la modulation manuelle à la modulation automatique

 « Ces observations traduites en carte ne demandent qu’à être utilisées pour de la modulation automatique, insiste Bruno Fourcin. Autrement dit, si l’équipement permet la modulation, vous pouvez en quelques clics fabriquer un fichier et l’intégrer dans la console du tracteur sans coût supplémentaire. » 

Un service disponible pour le conseil azote colza, le risque verse orge et blé, et également l’apport d’azote dernière feuille.

L’objectif de cette demi-journée était donc de faire une démonstration pratico-pratique, de la réception du conseil jusqu’à l’application au champ, et de montrer la simplicité du processus, rappelle Bruno Fourcin. Les représentants de Défisol, Sulky, Airbus, Terres Inovia et le concessionnaire Ducastel étaient à la disposition des agriculteurs pour répondre à toutes leurs interrogations.  

La coopérative Cap Seine veut simplifier l’accès aux nouvelles technologies afin qu’elles soient utilisées par le plus grand nombre.

« L’heure n’est déjà plus à la communication mais bien à l’appropriation à grande échelle de ces outils par les agriculteurs », insiste Marion Demouge, responsable communication du groupe Cap Seine.

 L’ex-Haute-Normandie (département de l’Eure et de la Seine-Maritime) est la première région de France en surface à avoir déployé ces nouvelles technologies, grâce notamment à l’expertise de Défisol. 

 

 

 

Coopératives et Négoces

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15