La restitution des résultats du partenariat d’étude "Blé: Objectif Protéines" (BOP) s’est déroulée le 7 novembre 2014 à Dijon. Le projet BOP initié en février 2014 par l’Association pour la promotion des productions végétales de Côte-d’Or (APPV 21) est conjointement piloté par les organismes stockeurs de Côte-d’Or (110 Bourgogne, Bourgogne du Sud, Dijon Céréales, Établissements Bresson), les syndicats agricoles, les structures techniques (Arvalis, CA 21) et Passion Céréales. Il vise à donner à la production les moyens de répondre aux exigences en termes de protéines.
"Nous cherchons à proposer de nouveaux facteurs de compétitivité aux producteurs, et pour cela des leviers opérationnels doivent être activés", explique Didier Lenoir, le président de l’APPV 21.
En 2013, la teneur en protéines moyenne du tas de blé côte-d’orien est passé en dessous du seuil critique de 11,5%, actionnant une sonnette d’alarme au sein de la filière régionale. Les facteurs qui expliquent cette tendance sont multiples: climatiques, techniques, agronomiques et réglementaires.
"La filière céréalière bourguignonne s’est, depuis de nombreuses années, structurée sur le marché des blés de qualité pour la meunerie, aussi bien sur le marché intérieur qu’à l’export", ajoute le président de l’APPV 21.
L’export représente à lui seul près de 50% du marché des blés bourguignons.
"La teneur minimale en protéines est donc essentielle à la garantie de nos débouchés, c’est une réponse à la demande des pays importateurs."
La teneur en protéines est également un indicateur important pour la meunerie française, qui achète l’autre moitié de la production de blé du département.
L’étude technique s’est déclinée en deux étapes:
• Un diagnostic des pratiques agricoles
"Les données de 2500 parcelles de blé tendre, soit 20 000 ha en Côte-d’Or, ont été intégrées dans le cadre de l’étude sur la période 2009‐2013. La stagnation des rendements observée en France est doublée en Bourgogne d’un décrochement supplémentaire (perte de 0,5 q/ha/an) et une perte de 0,12 point de taux de protéines par an", indique Claire Cros, chargée de mission étude BOP.
• L’identification des leviers de progrès: gestion de la dose selon le stade cultural, positionnement des apports pendant et après la montaison, optimisation de l’absorption de l’azote apporté par la forme utilisée et les prévisions météorologiques, performances des variétés sur les deux critères rendement et teneur en protéines.
