Y. Thomas : « Favoriser les projets intercoop »

La 7e édition de la conférence agricole départementale s'est tenue vendredi 5 février à la Maison de la Charente-Maritime (La Rochelle). Photo O.Lévêque/Pixel Image

4,2 millions d’hectares de SAU (15% de la SAU nationale, au premier rang français), 2,8 millions d’hectares de forêt (la première de France) et 83000 exploitations (17% du chiffre national, au premier rang français) : voilà quelques chiffres caractérisant la force agricole de la nouvelle région Aquitaine – Limousin – Poitou-Charentes. Avec 11 milliards d’euros de chiffre d’affaires, elle devient d’ailleurs la première région agricole française et européenne, même si elle se positionne quatrième des treize régions françaises en valeur ajoutée par hectare, comme l’a souligné Luc Servant, président de la chambre d’agriculture de la Charente-Maritime, lors de la 7e conférence agricole départementale à La Rochelle vendredi dernier.

 

La nouvelle région est un « enjeu fort pour la coopération agricole », a souligné Yvette Thomas, présidente de Coop de France ALPC, regroupant depuis le 13 octobre 2015 Coop de France Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes et la Fédération des coopératives viticoles d’Aquitaine :

« En tout, la coopération agricole sur la nouvelle région, c’est 350 coopératives agricoles et autant de filiales, 1700 Cuma, 62000 sociétaires, soit trois agriculteurs sur quatre, pour un chiffre d’affaires de 11 milliards d’euros et 20000 salariés, d’où notre responsabilité sociétale forte. Aussi, nous comptons 34 coopératives agricoles parmi les 150 premières de France ! »

 

La collecte totale régionale, selon Coop de France ALPC, s’élève à 10,4 millions de tonnes (Mt) de céréales et oléoprotéagineux (3,8Mt en Aquitaine, 0,5Mt en Limousin, 6,1Mt en Poitou-Charentes). Le débouché meunerie représente 456000 tonnes, et l’alimentation animale 1,62Mt. Les exportations portuaires, avec 6,93Mt, se font avant tout via le port de La Rochelle, mais aussi sur les ports de Bassens, Bayonne et Blaye (BBB : exportations de maïs à 80%).

 
Projets intercoopératives

Pour Yvette Thomas, l’objectif du regroupement régional doit permettre de poursuivre le « développement des alliances et des projets intercoopératives », en valorisant aussi les partenaires, notamment les chambres d’agricultures, instituts, entreprises, afin d’aboutir à un « modèle de développement pour nos territoires » :

« Nous devons aussi organiser et accompagner les actions coopératives sur les questions environnementales, renforcer l’innovation dans l’agrochaîne, ainsi que participer à la structuration des pôles de compétences et de compétitivité. Autres enjeux : développer des synergies nouvelles en matière de valorisation des produits, et contribuer à répondre aux enjeux de l’élevage dans ses différentes composantes. »

 

Perspectives favorables

Si la « conjoncture est difficile avec des prix bas, induits par des stocks importants, une production en hausse, une consommation en baisse, et une forte concurrence, à moyen terme », Yvette Thomas voit des perspectives favorables, compte tenu de l’augmentation des besoins mondiaux :

« L’origine France est perçue comme sécurisée, avec des quantités disponibles assez constantes. Les pays importateurs ont des besoins en hausse, notamment le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest. Pour rester compétitifs, nous devons notamment améliorer l’accessibilité par fer du portuaire et la gestion des transports, et développer des synergies et complémentarités portuaires, via une approche partenariale des marchés. »

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