Pour trois entreprises de l'industrie agri-agroalimentaire sur quatre, les démarches RSE ont un effet favorable sur les processus d'innovation.
La maturité du secteur agri-agroalimentaire vis-à-vis de la Responsabilité sociale et environnementale (RSE) se consolide désormais.
C'est ce que révèle la troisième édition du baromètre de l'innovation (2022-2023) publiée fin juin par le cabinet de conseil KPMG qui l'a réalisé avec Valorial et Agri Sud-Ouest.
Il étudie les effets de la RSE dans les processus d'innovation de l'industrie agri-agroalimentaire.
Rattrapage
L'industrie agri-agroalimentaire avait pris du retard par rapport à d'autres secteurs. En effet, la majeure partie des entreprises agricoles et agroalimentaires interrogées déclarent que leurs engagements dans des démarches RSE datent de moins de trois ou quatre ans.
Elle concerne notamment le partage de la valeur et la prise en compte des enjeux environnementaux. Ce retard est aujourd'hui largement compensé par l'intensité des efforts fournis.
Le pilier environnemental est ainsi traité en priorité, l'enjeu pour les entreprises étant double :
- réduire l'impact environnemental ;
- mettre en place des actions qui permettraient de réaliser des économies.
Stimuler le collectif
Cette étude a été réalisée auprès de 155 entreprises agricoles et agroalimentaires du Grand Ouest, d'Île-de-France, de Nouvelle Aquitaine et d'Occitanie.
Les résultats montre que, pour trois entreprises sur quatre, les démarches RSE favorisent le collectif au sein des organisations et avec les parties prenantes des entreprises. L'engagement RSE aurait aussi un effet bénéfique sur les processus d'innovation.
De même, ces démarches engendreraient un retour sur investissement. Cet avantage reste cependant difficile à quantifier pour 90 % des sondés.
À cet égard, à compter de 2024, avec la mise en application des nouvelles exigences de reporting CSRD, la performance RSE sera rendue tangible à travers le déploiement d'indicateurs extra financiers.
Compétitivité accrue
Par ailleurs, l'intégration de la démarche RSE dans les projets d'innovation engendre des projets plus complexes (plus ambitieux, plus longs et impliquant plus de parties prenantes).
Pour tous les acteurs, il est en effet admis que certains sujets ne peuvent être traités seuls (sourcing local, valorisation des co-produits, réduction des gaz à effet de serre, gestion de l'eau…).
Maillon agricole
Le maillon agricole est la première partie prenante impliquée dans les projets d'innovation des entreprises agricoles et agroalimentaires, puisque l'amont représente la majorité du bilan carbone d'un produit transformé.
Innovation organisationnelle
Enfin, la réussite de cette approche systémique nécessite de l'innovation organisationnelle pour faire évoluer les pratiques. De quoi, là aussi, augmenter la performance des équipes et accroître la compétitivité...
