confusion sexuelle

M2i Group développe la microencapsulation pour diffuser les phéromones

La gamme Pro Press est sous forme de gel à déposer manuellement sur le végétal. Photo : M2i Group

La société M2i Group a développé la microencapsulation, une technologie permettant de proposer la confusion sexuelle sous une forme originale. Le principe ? Emprisonner la phéromone volatile dans de microscopiques capsules de cire. Cette formulation brevetée préserve la phéromone active en la mettant à l’abri de l’air, offrant ainsi plusieurs avantages par rapport à la confusion sexuelle « classique » à l’aide de diffuseurs physiques : une libération contrôlée, une efficacité constante et des conditions de transport et de stockage facilitées (température ambiante).

« Chaque microcapsule va agir de façon isolée et fonctionner comme un microdiffuseur. La diffusion de la phéromone se fait avec la dégradation de la couche de cire. Les microcapsules de cire préservent la phéromone active en la mettant à l’abri de l’air », explique Johann Fournil, directeur communication et partenariats chez M2i Group. Cela implique des conditions de conservation plus faciles (deux ans à température ambiante en moyenne, contre plusieurs mois à température réfrigérée pour un diffuseur physique), mais surtout une efficacité plus longue sur le terrain : « Nous pouvons en effet obtenir des épaisseurs de cires différentes et, en jouant sur le ratio de composition entre capsules fines et épaisses, assurer un relargage régulier, linéaire et programmé dans le temps de la phéromone », analyse-t-il. Il est ainsi possible de travailler dans la durée. En foresterie par exemple, cette technologie appliquée à la confusion sexuelle de la processionnaire du pin présente près de six mois d’efficacité.

Le groupe Isidore développe la confusion sexuelle

Le groupe Isidore suit 10% de la surface confusée du vignoble français, soit 5000 hectares. Photo : B.Darde/Pixel Image

En 2016, le groupe Isidore affiche un chiffre d’affaires de 85 millions d’euros avec un effectif de 150 employés, et affirme suivre 10% de la surface confusée du vignoble français, soit 5000 hectares.

La guerre des phéromones en viticulture

« En 2015, plus de 400 000 Puffer®, toutes cultures et cibles confondues, ont été utilisés dans le monde », souligne Johanna Sigel, chez De Sangosse. DR

Diffuseurs en languettes ou capsules, aérosols, pulvérisateurs… Les modes d’apport de phéromones se multiplient contre les papillons du ver de la grappe en viticulture. Sur le marché de la confusion sexuelle en croissance, les firmes innovent fortement.

Vigne:pourquoi pas des phéromones dans les pulvé ?

Des diffuseurs de phéromones avec moins de plastique et plus de surface de diffusion sont à l’étude. Photo : S. Favre/Pixel Image

Alors que les préconisations et commandes de morte-saison se préparent, Pierre-Antoine Lardier évoque les nouveautés de la firme BASF et la position de l’entreprise sur les sujets qui ont marqué l’année 2015 en vigne.