Sur les sept premiers mois de la campagne 2020-2021, les exportations françaises de pommes (250.000 tonnes) se replient de 8 % sur un an, confirmant la tendance à la baisse observée depuis plusieurs années. La France regagne des parts de marché dans l’Union européenne, sans atteindre toutefois le volume moyen exporté au cours des cinq dernières campagnes, mais vers les pays tiers, les exportations françaises de pommes baissent de nouveau (notamment à destination du Moyen-Orient, pénalisées depuis octobre 2020 par un boycott des produits alimentaires français ).
Importations européennes en hausse
Sur les sept premiers mois de la campagne, les importations françaises provenant de l’UE augmentent de près d’un tiers en volume par rapport à la campagne précédente, notamment pour satisfaire les besoins de l’industrie de transformation. Les volumes importés de Pologne triplent sur un an, après la baisse lors de la campagne 2019-2020, précise Agreste. Ceux de l’Italie et de l’Espagne augmentent d’un tiers sur un an. S’agissant des importations en provenance des pays tiers (Afrique du Sud, Amérique du Sud et Nouvelle-Zélande), les évolutions ne sont pas significatives à ce stade, la principale période de commercialisation ne débutant qu’en avril dans l’hémisphère Sud.L’excédent commercial, néanmoins, augmente en valeur. Les cours français à la production sont particulièrement fermes sur un an (+ 16% des cours sur le marché du frais comparé aux moyennes des cinq dernières campagnes). Le chiffre d’affaires est stable au niveau national. La forte hausse des prix compense la baisse de production. Cette évolution moyenne masque toutefois une grande disparité entre les régions : en Aquitaine, le chiffre d’affaires chute de 19 % sur un an alors qu’il augmente de 12 % en Provence-Alpes-Côte d’Azur, termine Agreste.