« Pour la filière fruits et légumes, cette ambition de moyen/long terme s’appuiera sur l’élaboration d’un plan d’action pour conforter la souveraineté, française et européenne, de la filière des fruits et légumes », précise le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.
Renforcer la souveraineté alimentaire nationale
Le plan vise à donner un cadre stratégique et des leviers d’action opérationnels afin que la filière fruits et légumes puisse inverser la tendance des courbes de production à horizon 2030. « Pour rappel, la crise Covid avait mis en lumière en 2020 le taux d’auto-approvisionnement global des fruits et légumes, qui est toujours à l’heure actuelle de 50,8% (61,3% pour les légumes et 39,6% pour les fruits)1 », souligne Interfel dans un communiqué.Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire :
« Ce plan de souveraineté pour la filière fruits et légumes répond au défi majeur de renforcement de notre souveraineté alimentaire nationale et européenne. Les travaux lancés ce jour permettront d’installer une ambition stratégique à horizon 2030 qui nécessitera de tenir compte des facteurs de résilience. La résilience de notre monde agricole face aux effets du changement climatique est un enjeu central pour garantir notre souveraineté alimentaire. »
Quatre axes stratégiques
Afin d’élaborer ce plan, des discussions associeront professionnels et services concernés autour de quatre axes stratégiques :- protection des cultures;
- compétitivité, investissements et innovation;
- recherche, expérimentation, formation et renouvellement des générations;
- dynamisation de la consommation de fruits et légumes dans le modèle alimentaire.
Jusqu’à la fin de l’année, des travaux seront menés autour de ces quatre axes afin d’aboutir en 2023 à la validation du plan. Interfel, qui salue le travail engagé par le ministre de l’Agriculture, sera partie prenante des quatre groupes de travail ci-dessus. L’interprofession des fruits et légumes estime que ce plan arrive à point nommé.
« Dans un contexte particulièrement tendu pour les professionnels des fruits et légumes frais du fait de la hausse globale de tous les coûts, et particulièrement de celui de l’énergie, ce plan sera indéniablement un atout indispensable pour assurer la pérennité des entreprises françaises de la filière, qui sont majoritairement des TPE/PME », assure Interfel.
(1) CTIFL d’après Agreste, SAA, douanes françaises.
