Avec la récente entrée en vigueur de la loi Agec, toute une filière cherche aujourd’hui des solutions. L’interdiction des emballages plastiques pour les fruits et légumes pose souci aux professionnels, et les nombreuses exemptions accordées sont critiquées, en partie à juste titre puisqu’elles ne contribuent pas à résoudre le problème. Bretagne Pack s’est engouffrée dans la brèche, proposant ses filets en cellulose végétale, une alternative alléchante qui gagne déjà du terrain…
La société, basée à Landivisiau dans le Finistère, a commencé son activité fin novembre 2022. Depuis, le succès ne se dément pas, et la production ne cesse de croître. À tel point que Bretagne Pack a dû embaucher et passer sur une fabrication en continu, avec une organisation en 3x8.
Recyclables et biodégradables
Les filets créés par Bretagne Pack se déclinent en différentes tailles et coloris, afin de convenir à de larges gammes de fruits et légumes, vendus selon divers calibrages et poids.
Ils sont constitués en cellulose végétale, une matière qui offre une dégradation naturelle, sans laisser de déchets. « Nous conseillons aux consommateurs de jeter les filets usagés dans le bac à compost plutôt qu’à la poubelle », explique le directeur Dominique Le Nan.
L’entreprise propose ainsi une fabrication française, avec un bilan carbone réduit, afin de répondre à l’article 7 de la loi Agec.
Un marché européen se profile
L’objectif de Bretagne Pack est tout d’abord de satisfaire ses nouveaux clients, en France. Mais Dominique Le Nan confirme que l’application du décret dans l’ensemble des pays européens pourrait changer la donne.
Il précise avoir connu des soucis d’approvisionnement en fin d’année. Une situation que pourraient connaître certains États de l’Union européenne qui semblent moins bien préparés.
D’autant que le marché des filets en cellulose ne s’arrêterait pas forcément aux fruits et légumes. L’interdiction des emballages plastiques touchant aussi les autres branches de l’alimentaire, ainsi que certains produits non comestibles, les possibilités sont nombreuses et l’équipe se prépare à monter en cadence.
« Nous sommes confiants dans notre développement et les investissements réalisés au départ, et nous espérons doubler notre production dans les prochains mois. Nous avons d'autres idées pour conquérir des parts de marché. Nous pensons par exemple à l'emballage des sapins de Noël », conclut Dominique Le Nan.
