Que ce soit au champ ou sur l’exploitation avec un système de traitement agréé, l’agriculteur a l’obligation de gérer ses effluents phytosanitaires afin d’éviter la pollution ponctuelle. Il doit respecter certaines procédures quelle que soit la méthode choisie.
La procédure de gestion des effluents phytosanitaires, décrite par l’arrêté de septembre 2006, impose des règles sur le remplissage et le lavage des pulvérisateurs pour éviter les pollutions ponctuelles.
Révisé en 2017, l’arrêté définit un effluent phytosanitaire par "les bouillies phytosanitaires non utilisables, les fonds de cuve et les eaux de nettoyage du matériel de pulvérisation (dont le rinçage intérieur ou extérieur)".
Trois façons de gérer ses effluents
Il les définit également par "les effluents liquides ou solides ayant été en contact avec des produits ou issus du traitement de ces fonds de cuve, bouillies, eaux ou effluents".
L’agriculteur dispose de trois possibilités, autorisées par la loi, pour gérer ses effluents phytosanitaires.
Il peut les gérer au champ (fond de cuve et lavage extérieur du pulvérisateur), réaliser un traitement agréé sur l’exploitation ou encore stocker les effluents sur l’exploitation avant qu’ils soient traités par un organisme spécialisé agréé.
Fond de cuve: première dilution au sixième
Pour rincer son fond de cuve au champ, l’agriculteur doit suivre plusieurs étapes conformément à la réglementation.
"Il y a une première dilution du fond de cuve au sixième", rappelle Sylvain Deseau, conseiller en agroéquipements à la chambre d’agriculture du Loiret. C’est-à-dire qu’il faut mettre un volume d’eau au moins égal à cinq fois le volume du fond de cuve.
Aire bétonnée: obligatoire pour rincer sur l'exploitation
Ce volume est épandu sur la parcelle traitée jusqu’au désamorçage du pulvérisateur. Ensuite, il faut à nouveau diluer par au moins 100 le fond de cuve, et ce en plusieurs séquences de rinçage si nécessaire.
Le rinçage du fond de cuve et le lavage du pulvérisateur peuvent se faire sur l’exploitation, mais cela implique obligatoirement la mise en place d’une aire bétonnée. Celle-ci peut aussi être utilisée pour le remplissage du pulvérisateur qui, lui, ne nécessite pas une aire bétonnée.
Pour faciliter le calcul du volume d’eau nécessaire, Arvalis propose un outil d’aide à la décision disponible en ligne.
