Pulvérisation de produits phyto et leur présence dans l'air : une correlation indiscutable

Pulvérisation sur maïs

Toute pulvérisation est soumise aux risques de dérive, de volatilisation et d'érosion éolienne, expliquant la forte probabilité de retrouver des molécules phytosanitaires dans l'air. 

Crédit photo marritch/Adobe Stock
Le 16 janvier 2024, l'association environnementaliste Générations futures publiait un nouveau rapport basé sur ses propres analyses d’air réalisées en 2021, 2022 et 2023 pour demander des zones de non-traitement (ZNT) d’au moins 150 mètres. Mais le suivi des molécules phytosanitaires dans l’air n'est pas récent, les premières mesures datent d'il y a presque 20 ans. Cultivar a consacré un dossier entier au lien entre qualité de l'air et produits phytosanitaires en février 2023 ; l'actualité incite la rédaction à revenir sur ce sujet tout au long de la semaine.

Pour Charlotte Lepitre, responsable projets et partenariats pour Atmo France, il faut avant tout bien distinguer les notions de qualité de l’air et celle du climat. Ce ne sont pas du tout les mêmes polluants qui entrent en jeu.

Les produits phytosanitaires sont adossés à la notion de qualité de l’air, bien qu'ils ne fassent pas partie des polluants réglementés.

Mesures ponctuelles par les Aasqa

De fait, la mise en œuvre d’un suivi des molécules phytosanitaires dans l’air a débuté selon les financements levés par les associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (Aasqa).

Les premières molécules phytosanitaires mesurées dans l’air l’ont été dans le début des années 2000. Pendant longtemps, il s’agissait de campagnes de mesures ponctuelles, où un nombre variable de substances actives étaient recherchées.

Surveillance récente de l'ensemble du territoire

La surveillance du territoire français dans son ensemble est réelle depuis 2018, avec une soixantaine de sites de mesures.

« Le Gouvernement a validé en fin d'année 2022 un plan national de réduction des polluants atmosphériques, dont fait partie la surveillance des produits phytosanitaires dans l’air, précise Charlotte Lepitre. Si les produits phytosanitaires ne sont pas des polluants de l’air réglementés, donc qui ne disposent d’aucune valeur seuil, l’historique des données que nous accumulons depuis une vingtaine d’années nous permet de déceler une concentration anormale d’une molécule active dans nos prélèvements au regard des moyennes. En revanche, cela ne nous permet pas, à nous, de nous prononcer sur la dangerosité sanitaire d’une concentration donnée. »

>>> Lire aussi : Réduire la dérive de 90 % lors des applications phytosanitaires, rêve ou réalité ?

Vers un indicateur de dose journalière inhalée ?

Pour autant, la responsable projets souhaite voir le système évoluer et, à l’instar des doses journalières ingérées, voir l’apparition de l’indicateur « dose journalière inhalée » pour les produits phytosanitaires.

« La méthodologie est déjà maîtrisée pour l’eau et les aliments, elle mérite d’être déployée également pour l’air ! » convient la représentante d’Atmo France.

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