Pour le maïs, la campagne 2022 a été marquée par la sécheresse précoce et prolongée qui a fortement pénalisé la production de grains. Ce sont les résultats de l'enquête « Maïs » publiée par FranceAgriMer et ARVALIS.
Malgré quelques pluies à la mi-juin, l’absence de précipitations en juillet a provoqué une baisse de 18 % des rendements de maïs par rapport à la moyenne quinquennale, soit un niveau jamais atteint depuis 2003.
Les surfaces ont également diminué de 5 % par rapport aux cinq dernières années. Ainsi, la production française de maïs grain 2022 est estimée à 10,8 millions de tonnes, soit une baisse de 2 2% par rapport à la moyenne 2017-2021.
Cette valeur est la plus faible depuis trente ans. Après séchage du maïs, la teneur en eau moyenne mesurée sur les échantillons de grains est de 14,4 %.
Teneurs en protéines, amidon et matières grasses
La teneur en protéines de la récolte 2022 (8,4 % MS) est supérieure à celle de 2021 et à la moyenne quinquennale. Elle varie de 8,0 % MS à 8,8 % MS selon les bassins de production. 84% des volumes collectés affichent un taux de protéïnes supérieur à 8,0 % MS et 46 % à 8,5 % MS.
La teneur moyenne en amidon est de 74,5 % MS, soit 1,9 et 0,7 point sous les résultats de l’an passé et sous la moyenne 2017-2021. 63 % des volumes collectés affichent un taux d’amidon supérieur à 74,5 % MS. Les teneurs moyennes par bassin de production vont de 73,6 % MS à 74,9 % MS.
La teneur moyenne en matières grasses de 3,7 % est légèrement inférieure à celle de 2021 et à la moyenne quinquennale. Les écarts entre les teneurs observées qui varient entre 3,6 % MS et 4,0 % MS s’expliquent par le type de maïs et les différences de rendement.
Caractéristiques moyennes par bassin de production
Des mélanges ont été effectués afin de regrouper des échantillons d’un même bassin de production et des analyses complémentaires de composition ont été réalisées en Alsace, Aquitaine, Auvergne, Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Centre-Val de Loire, Champagne-Ardenne, Lorraine, Hauts-de-France, Île-de-France, Occitanie, Poitou-Charentes, Pays de la Loire et Rhône-Alpes.
Des maïs plus secs à la récolte
Indicateur du choc thermique reçu par le grain lors du séchage après récolte, le Promatest a une valeur moyenne nationale de 37,2. Cette augmentation de plus de 14 points par rapport à 2021 s’observe dans tous les bassins de production. L’ensemble des bassins enquêtés ont une valeur moyenne de Promatest supérieure à 18 (maïs d’assez bonne qualité) dont 3 sont comprises entre 27 et 36 (maïs de bonne qualité) et 6 sont supérieures à 36 (maïs de très bonne qualité). Ces résultats s’expliquent par des maïs plus secs à la récolte et donc des séchages plus modérés.
Source : FranceAgriMer / Arvalis / Avec le soutien d’Intercéréales
