En France, la collecte de lait chute brutalement au mois de septembre. L’Institut de l’élevage, qui s'appuie sur les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer, estime cette baisse à 4,9% par rapport à septembre 2022.
« Les conditions climatiques caniculaires ont été très préjudiciables à la productivité des vaches, notamment de celles en début de lactation, plus sensibles aux fortes chaleurs. En outre, l’herbe ensilée au printemps a des teneurs en matière azotée et en énergie plutôt faibles », publie l’Idele dans sa dernière parution de Tendances lait et viande d’octobre 2023.
Une baisse de la collecte contrastée
La production bretonne et celle des Pays de la Loire illustrent bien ce phénomène, puisqu’elles chutent respectivement de 5% et 6% en septembre 2023.Certaines régions subissent une baisse moins prononcée. C’est le cas de la Normandie et des Hauts-de-France, qui enregistrent un repli évalué entre 2% et 3%.
« Sur huit mois, la collecte reste positive pour la Normandie et les Hauts-de-France », annonce l’Idele.
Une hausse de la collecte attendue au dernier trimestre
Malgré cette chute brutale, la production de fourrages plus lactogènes, comme le maïs, récolté en 2023, laisse entrevoir des perspectives plus favorables pour la fin de l’année.« Ces améliorations ne devraient toutefois pas être suffisantes pour inverser le bilan annuel de collecte qui restera en deçà de l’année dernière. D’après nos estimations, la collecte annuelle reculerait de 2% par rapport à 2022 », estime l’Institut de l’élevage.
Prix du lait : de fortes inquiétudes
En septembre 2023, le prix du lait est resté relativement stable, il a augmenté de 2 euros pour 1000 litres par rapport au mois d’août et atteint 460 euros les 1000 litres. Malgré une situation stable au niveau européen, l’Idele prévoyait tout de même une chute de 10€ en octobre.« De fortes inquiétudes planent sur la baisse du prix du lait. Dans un climat de tension sur la ressource laitière, de fort enjeu démographique, d’une motivation fragile chez les éleveurs, il ne faudrait pas que le prix du lait descende en dessous de la barre des 400 euros pour 1 000 litres », avertit l’Institut de l’élevage.
Le poste « énergie » augmente de 9% en un mois
La baisse des prix des aliments ne suffit plus à faire baisser l’Ipampa lait de vache qui, après sept mois consécutifs de recul, repart légèrement à la hausse. Les charges liées à l’énergie ont quant à elles augmentées de 9% en l’espace d’un mois seulement.En septembre, la marge Milc est restée relativement stable, elle remonte de 1 euro par rapport au mois d’août et atteint 147 euros pour 1000 litres.
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