« Cette catastrophe industrielle ne doit pas devenir une catastrophe agricole »

Ce 30 septembre, Didier Guillaume a indiqué qu’il travaillait avec les collecteurs pour qu’ils poursuivent la collecte et qu'ils assument la destruction. Photo : H.Sauvage/ATC

Lundi 30 septembre 2019, Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture, est allé à la rencontre des agriculteurs normands touchés par l’incendie de l’usine Lubrizol.

Noémie et Frédéric Dutot, à la tête d’une exploitation de 200 ha et d’un troupeau de 95 vaches laitières à Bois-Guillaume, lui ont décrit les préjudices d’ores et déjà subis : 2 500 litres de lait jetés par jour depuis samedi, et l’interdiction de faire pâturer les vaches. Frédéric Dutot estime à 1 000 euros la perte nette par jour. Sur leur exploitation, les agriculteurs ont un magasin de vente directe de fruits et légumes locaux, et depuis le début de la crise, ils estiment avoir perdu 40 à 50 % de leur clientèle. D’autres agriculteurs présents témoignent aussi du fait qu’ils ne peuvent pas ensiler les récoltes de maïs encore sur pied. Les attentes avant l’arrivée du ministre étaient claires :

« Nous avons besoin de sérénité, nous n'allons pas pouvoir tenir longtemps. Nous avons besoin d’un calendrier précis, et que le ministre fasse pression sur les collecteurs pour qu’ils reprennent la collecte et qu'ils assument la destruction. »

« Solidarité et transparence »

Le ministre, après avoir passé deux heures dans la métropole rouennaise avec les services de l’État, les représentants des OPA, est venu apporter son soutien aux agriculteurs réunis à Bois-Guillaume :

« Je vous assure une transparence totale, rien ne vous sera caché. Cette catastrophe industrielle ne doit pas devenir une catastrophe agricole. »

Il a promis des indemnisations à la hauteur des préjudices :

« Vous êtes des victimes, le pollueur devra payer », a-t-il martelé.

Par ailleurs, une promesse a été faite : les services de l’État devraient avoir les résultats d’analyse dès le milieu de la semaine. Ils les confieront à l’Anses pour une évaluation objective.

« Nous espérons que les choses s’accélèrent. Soyez assurés que les services de l’État feront le maximum pour que vous repreniez votre activité dans les plus brefs délais. »

Didier Guillaume a également indiqué qu’il travaillait avec les collecteurs pour qu’ils poursuivent la collecte et qu'ils assument la destruction. Enfin, la dernière étape sera évidemment de repartir à la conquête des consommateurs. Et là aussi, le ministre a précisé que l’État les aiderait.

 

actualites

Boutique
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client abonnements@info6tm.com - 01.40.05.23.15