Le retrait de l’autorisation de mise sur le marché de l'insecticide phosmet fragilise la pérennité de la culture du colza indique Terres Inovia, en particulier dans les régions où les pyréthrinoïdes s’avèrent inefficaces vis-à-vis de l’altise d’hiver et du charançon du bourgeon terminal. Face au risque de voir péricliter les surfaces françaises en colza, les pouvoirs publics, en partenariat avec la filière des oléo-protéagineux, lancent le « Plan d’action de sortie du phosmet ».
Ce dispositif, qui bénéficie d’un financement public de 2,5 millions d’euros sur 3 ans, animé par Terres Inovia et l’Inrae, rassemble une vingtaine de partenaires de la recherche et du développement, publics et privés, en vue de produire et de déployer, d’ici 2025, des stratégies alternatives efficaces, durables et opérationnelles pour réduire l’impact des ravageurs d’automne du colza. S’additionnent au montant précédant les investissements de la filière des oléo-protéagineux de 800 000 euros sur 3 ans opérés par Sofiprotéol, soit un montant global de plus de 5 millions d’euros en intégrant les co-financements des porteurs de projets.
Le Plan d’action de sortie du phosmet se déploie sur 8 projets. Ceux déjà en cours sont :
- Déploiement des stratégies alternatives (Adaptacol2)
- Contrôle par un champignon entomopathogène (VELCO-A)
- Formulation d’une solution aux propriétés dissuasives (COLZACTISE)
- Optimisation technologique d’un produit de biocontrôle (projet CERTIS)
- Sélection de variétés tolérantes (RESALT)
- Manipulation du comportement par des COV et des plantes de service (Ctrl-Alt)
- Identification de nouveaux COV (AltisOR)
- Elevage intensif de l’altise d’hiver (LEGO)
L’ambition du plan est de déployer, à court terme, des stratégies de protection alternatives au phosmet, et de réduire durablement la pression parasitaire des coléoptères d’automne grâce à la combinaison d’un maximum de leviers, appliquées à différentes échelles, dans une approche systémique.
