Une centaine d’agriculteurs de Ternovéo ont visité les installations de la Sica Nord Céréales au port de Dunkerque (59). L’occasion pour ce négoce de faire passer quelques messages à ses clients : pas de blé de qualité, pas d’export, et conséquences sur le prix. « C’est le marché de l’export qui fait le prix du marché intérieur, rappelle Joël Ratel, directeur de Nord Céréales. C’est un marché exigeant en termes de qualité. Avec un taux de protéine inférieur à 11, on ne va nulle part. » Quant au PS, il est de 77-78 au minimum pour l’Égypte, et de 78-79 pour l’Algérie.
Un groupe d’une vingtaine d’agriculteurs a eu l’opportunité d’échanger avec une délégation algérienne de l’OAIC (Office algérien interprofessionnel des céréales), venue assister au chargement d’un bateau de 26 000 tonnes. L’OAIC est le plus gros acheteur de céréales en France. L’Algérie importe 5,5 millions de tonnes de blé dont 85 % viennent de France. Sachant que la baguette est une tradition en Algérie. Ils utilisent les mêmes techniques de panification que les nôtres, donc ils ont besoin du même blé meunier.
Ces algériens ont rappelé ce qu’ils attendent du blé français : de la qualité (11 de protéines notamment) et la proximité de livraison (six jours de navigation). Ce pays produit de l’orge et du blé dur, mais son climat ne permet pas de cultiver du blé tendre. Le blé est un produit subventionné, le ministère algérien vérifie donc le respect du cahier des charges imposé aux collecteurs.
