Faire de la chaîne logistique un support

Le plan d'investissement 2012-2018 de 50 millions d'euros a notamment permis, en 2015, le remplacement et l'installation de nouveaux portiques de déchargement. La capacité totale d'exécution est portée à 10000 tonnes par jour. Photo : Sénalia

Le 8 janvier, Sénalia tenait sa réunion d’information annuelle sur la dernière campagne écoulée. Une campagne 2014-2015 qui pourrait se résumer de la manière suivante : « Le pire n’est jamais sûr », dixit Thierry Dupont, réélu président de Sénalia à l’issue de l’assemblée générale.

En effet, pour la campagne 2014-2015, le groupe Sénalia a réalisé une campagne céréales à l’export record : 4,1 millions de tonnes ont transité par les silos de Rouen, soit une hausse de 20%, alors que les perspectives au regard de la qualité de la récolte 2014 n’étaient pas très optimistes. En revanche, les activités agro-industrielles affichent un recul de 3%.

« La qualité des blés de la récolte 2014 a modifié les flux, tant en marchandises qu’en destinations », détaille Gilles Kindelberger, directeur général. Les tonnages en blés fourragers et en orges ont fortement progressé. De plus, la baisse de l’euro et celle du coût du fret ont permis aussi de prendre des parts de marché sur des destinations plus éloignées, et notamment l’Asie. En effet, la Chine a représenté 28% des volumes ».

Ainsi, les résultats financiers de l’exercice 2014-2015 sont très satisfaisants pour le directeur général, avec un chiffre d’affaires à 38,7 millions d’euros (+8%).

Pour la campagne en cours, au 31 décembre 2015, les chargements sont en hausse par rapport à la campagne 2014 de 520000 tonnes, à 2,08 millions de tonnes. Une hausse essentiellement due à lorge. En effet, les tonnages se répartissent de la manière suivante : 1,1 million de tonnes de blé (+169000 tonnes par rapport à 2014), 901000 tonnes dorge (+318000 tonnes par rapport à décembre 2014), et 75000 tonnes doléoprotéagineux (+40000 tonnes). Gilles Kindelberger n’a toutefois pas manqué d’afficher son inquiétude quant au retard dans l’exécution des blés compte tenu des volumes à dégager (moisson record de 41 millions de tonnes).

« Les agriculteurs font de la rétention faute de prix rémunérateurs. Même si les ventes s’accélèrent, il pourrait y avoir des difficultés à acheminer les volumes pour satisfaire les clients, les silos pourraient ne pas être vides pour la réception de la future récolte », a précisé le directeur général.

« Structurer l’organisation logistique »

« Dans un contexte d’instabilité des marchés, la performance de la chaîne logistique doit être un vrai support », a précisé le président Thierry Dupont.

Aussi, l’année 2014-2015 aura vu la mise en place avec succès de navettes trains et péniches afin d’optimiser l’approche des produits depuis les OS.

Pour Alain Charvillat, directeur céréales export chez Sénalia, l’objectif de 170000 tonnes affrétées a été largement dépassé. Ces navettes permettent de répartir davantage les flux, de massifier les tonnages et d’apporter de la régularité. Un système qui permet de diminuer les coûts à l’exécution. La mise en place de telles navettes a nécessité deux ans et demi de réflexion et il a fallu que des OS s’impliquent et s’engagent sur le long terme. Autre argument de taille, ce type de navettes par voies ferroviaire et fluviale permet de réduire la facture énergétique.

Une vraie satisfaction pour Sénalia. En cinq ans, la part des modes d’approche par voies ferroviaire et fluviale est passée de 22% à 45%. Et Gilles Kindelberger de conclure :

« La profession est vertueuse, l’agriculture n’est pas le polluant de la planète. Notre filière est citoyenne, il faut poursuivre dans cette voie, les pouvoirs publics doivent nous soutenir. »

 

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