Progression du tri à la ferme

Les semences de ferme, ici enrobées, ont progressé en 2016 pour des raisons vraisemblablement  économiques. © L. Theeten / Pixel Image

Les résultats du sondage réalisé par BVA et commandé par le Gnis reflètent bien les difficultés de l’année. Les semences fermières ont progressé sans que cela profite aux trieurs à façon

 

 

Chaque année, un sondage BVA est commandé par le Gnis pour recueillir les impressions des agriculteurs (600 interrogés) sur l’utilisation de semences pour l’implantation des céréales. Celui de 2017 revêt une connotation particulière. Les résultats ont parfois été surprenants. Première information, non surprenante celle-ci, montre que le contexte économique chez les céréaliers est plus difficile que d’habitude. L’usage de semences de fermes a progressé de 2% pour passer à 53%. La part des agriculteurs qui préfèrent uniquement des semences certifiées a chuté de 2%. Et celle qui opte pour les deux a régressé de 3%. Un focus sur le grand ouest (Bretagne, Pays de la Loire et Normandie) montre que cette catégorie a été le plus perturbée.  Elle chute de 9%. Ainsi, pour la campagne 2017, 30% seulement des interrogés de cette région décident à la fois d’opter pour des semences de ferme et des semences certifiées (39% au niveau national). Pour l’achat de semences de blé tendre, le distributeur reste la principale source de conseil dans 85%  des cas. Pour les agriculteurs qui ont augmenté la part des semences certifiées pour leur semis, le changement de variétés arrive en tête (21%) et la mauvaise récolte précédente (24%).

 

 Plus de 2% des agriculteurs ont investi dans le triage

Quant aux pratiques d’utilisation, près de 7% des surfaces sont semées en mélange (dont 5% uniquement en semences de ferme). Mais fait étonnant, 9% des agriculteurs de l’Ouest utilisant des semences de ferme ne pratiquent aucun triage et aucun traitement de semences. Cela représente tout de même 4% des surfaces. Néanmoins, le trieur à façon indépendant reste le premier prestataire (34%) même si ces parts de marchés reculent (48% en 2016). Ce qui peut paraître surprenant vu que les semences de ferme ont progressé. La seule hypothèse plausible émise au cours de la réunion Gnis à Maulévrier (49) par Vincent Poupard, le délégué régional Gnis pour l’Ouest, serait les difficultés économiques des producteurs. Est-ce aussi, d’après les sondés, la promotion des semences certifiées qui serait en baisse cette année après deux années de progression ? Selon le sondage, elle serait moins active de 8 points. Le satisfecit a lui aussi régressé. Mis à part le respect de délai de livraison, un critère de satisfaction resté stable, tous les feux sont à l’orange (type de conditionnement, conseil et suivi technique, conditions de paiement, choix variétal et traitement de semences…). Toutefois, seulement 23% n’ont pas abordé le conseiller au sujet des semences.

Côté semences de ferme, le sondage révèle que 10% des agriculteurs qui réalisent leur triage seul ont investi dans du matériel au cours de ces deux dernières années, soit 2,4 % des interviewés. Et un tiers d’entre eux n’ont effectué ni poids de mille grains, ni analyse de la faculté germinative, ni poids spécifique. La qualité germinative et la qualité du traitement seraient les deux premiers arguments qu’un distributeur pourrait avancer pour promouvoir les semences certifiées. Enfin, les agriculteurs seraient très attachés aux semences de ferme. Près des trois quarts ne sont pas prêts à revoir la quantité de semences de ferme utilisées même après avoir réalisé un calcul économique avec leur technicien.         

 

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