Investir dans la ventilation réfrigérée

 « Le montant de l’investissement est relativement élevé, mais il faut voir ce coût au-delà de l’économie d’insecticides de stockage, grâce à une conservation optimisée », note Jean Bourtembourg, responsable pôle céréales à la Scara. © Scara

Depuis plus 25 ans, la coopérative Scara d’Arcis-sur-Aube près de Troyes (Aube) pratique la ventilation réfrigérée. « Cette technique est liée à la hauteur de nos cellules béton, de 30, 40 voire 45 m, qu’il est très difficile de refroidir avec des ventilateurs standards, explique Jean Bourtembourg, responsable du pôle céréales à la Scara. Aussi, notre spécialisation en orge de brasserie nous oblige à garder le grain intact de germination, et donc, à assurer une conservation optimale pour répondre aux attentes de nos clients. »

Avec 280000 tonnes de capacité de stockage, dans des silos de 500 à 3000 t, la Scara était jusque-là équipée de six ventilateurs froid Granifrigor. « Après 20 ans, ces ventilateurs arrivaient à bout de souffle, et il fallait changer le gaz réfrigérant, d’où le choix d’investir dans du nouveau matériel de réfrigération. »

Comparaison Borghi Sofram et Tornum

En 2011, la coopérative choisit alors de comparer des groupes froid Freddy de Borghi Sofram (société italienne) et Grain Cooler de Tornum (société suédoise). « Les ventilateurs Borghi apportent de meilleurs résultats pour refroidir les cellules rapidement à la moisson, alors que les Tornum sont plus efficaces en deuxième partie de saison à l’automne. Avec Borghi, vous choisissez la température de sortie, et le ventilateur adapte son débit pour atteindre la consigne. » La Scara a au final investi dans quatre ventilateurs Borghi et un Tornum, en remplacement de six ventilateurs Grany Frigor, en raison de puissances accrues. Montant global : 600000 euros, pour refroidir environ 70% de la collecte de 220000 t, à 20°C fin août, puis à 12°C assez rapidement.

« Le montant de l’investissement est relativement élevé, note Jean Bourtembourg, mais il faut voir ce coût au-delà de l’économie d’insecticides de stockage, grâce à une conservation optimisée, sans déclassement, avec une vraie satisfaction de vos clients. » Avec un investissement établi sur une dizaine d’années, la Scara compte 3 à 5 euros de coût de refroidissement par tonne de grain. La consommation d’électricité est semblable à celle d’un ventilateur standard, avec « une consommation de kW accrue l’été, lorsque l’électricité est moins chère, et quasi nulle en hiver. »

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