Face à la pénurie mondiale de soja non OGM, l’entreprise Sanders dit avoir réduit ses consommations de tourteaux de soja non OGM de 26 % entre mars et août 2021. Le fabricant d’aliment s’est orienté sur des sources de protéines pouvant se substituer au soja non OGM, notamment les tourteaux de colza et de tournesol, mais a aussi mis au point des solutions nommées PMS (Protéine Métabolisable SANDERS) permettant de diminuer le volume de protéines dans la formulation en favorisant la protéine microbienne par un activateur de synthèse. La démarche initiée en 2018, redouble d’intérêt aujourd’hui compte tenu du contexte de marché tendu. Elle permet d’économiser la ressource protéique tout en maximisant la performance de l’aliment, avance Sanders.
Sur les 653 045 tonnes de tourteaux de soja, colza et tournesol utilisés annuellement par Sanders, 38,5 % soit 252 000 tonnes sont d’origine France. Sur ces 252 000 tonnes origine France, 98 600 tonnes sont produites par Sanders dans ses propres outils industriels, 120 000 tonnes sont triturées par Saipol et les 32 400 tonnes restantes représentent des achats externes auprès d’autres opérateurs français. L’extension en cours de l’usine Sojalim de trituration de graines de soja 100 % origine France augmentera la capacité de l’unité de 25 000 à 50 000 tonnes dès mai 2022. Par ailleurs la création d’un outil industriel supplémentaire devrait être officialisée courant 2022.
Sur le bio, l’entreprise a investi 3,2 millions sur ses outils de trituration dans le Sud-Ouest et dans les Deux-Sèvres ces 5 dernières années : des investissements qui permettent de maximiser l’utilisation de protéines françaises dans ses 3 usines d’aliments bio – Guigamp (22), Rethel (08) et Allègres-les-Fumades (30). « Nous allons poursuivre l’augmentation de notre capacité production industrielle pour répondre aux besoins de l’alimentation animale bio, toutes espèces confondues ». Aujourd’hui sur les 31 000 tonnes de graines de soja, tournesol et colza bio utilisées par SANDERS pour la fabrication de ses aliments bio (marque Alinat), 23 000 tonnes sont d’origine France, soit 75 %.
« Nous nous félicitons des dispositions du Plan Protéines annoncé qui doit favoriser la production et la transformation des protéines locales et répondre à la demande des éleveurs pour une alimentation durable et diversifiée », conclut Philippe Manry, directeur général de Sanders.
