Dans un objectif ultime de produire des semences 100% hybrides avec un taux de germination de 100%, Jean-Benoît Sarazin, directeur technologies d’Asur Plant Breeding, estime que la supplémentation pollinique mécanique participera au premier objectif. Le projet THyc, quant à lui, participera à rassurer les acheteurs de semences hybrides sur la supply chain semences grâce à l’évaluation du taux d’hybridité des semences en production avant récolte par marqueurs moléculaires. En partenariat avec l’université de Picardie Jules Verne Amiens, Asur Plant Breeding met actuellement au point une méthode qui sera un outil d’assurance qualité interne. Asur Plant Breeding espère qu’elle puisse aussi être retenue comme celle des « bonnettes » (sacs anti-polliniques) mise au point lors de la création des premiers hybrides de céréales à paille. La nouvelle méthode utilise les techniques de la biologie moléculaire à haut débit et permet en moins de 3 jours après prélèvement de l’ADN de semences d’un échantillon représentatif de vérifier le taux d’hybridité de la récolte à venir.
Aujourd’hui, la technique est déjà utilisée en sélection variétale, mais pas dans une démarche de contrôle qualité. Si le projet a débuté en 2014, l’objectif est que cette méthode puisse être utilisée sur l’ensemble de la production des semences hybrides dès 2021 pour tester l’ensemble des semences d’hybrides avant leur vente. Faut-il encore que la technique soit validée par le SOC, mais les initiateurs du projet ont très bon espoir.