Les récoltes sont décevantes pour l'AGPB

Les récoltes 2018 sont hérérogènes et souvent décevantes en quantité. CP : M.Lecourtier - Pixel Image

Selon un communiqué de l’AGPB du 26 juillet 2018, les récoltes sont hétérogènes et décevantes quantitativement. La situation serait catastrophique pour les céréaliers du sud et plutôt satisfaisante dans les autres régions.

 

En blé tendre, les volumes sont estimés autour de 35 millions de tonnes de blé tendre contre 36,6 millions de tonnes en 2017.

En blé dur, la production est très hétérogène. Elle chute de 30 % dans le sud de la France (moins de 40 quintaux/ha) par rapport à 2017. Dans le centre la récolte est excellente. En moyenne, la productivité baisse de 15 à 20 %.

En orge d’hiver, les prévisions sont entre 9 et 10 millions de tonnes et devraient être dans la moyenne des cinq dernières années (67 q/ha).

Les récoltes des orges de printemps sont en cours. Les rendements avoisinent les moyennes quinquennales. Les conditions climatiques expliquent ces hétérogénéités (hiver doux et humide, temps pluvieux du printemps et surtout orages de post-floraison).  Les récoltes sont arrivées avec une à trois semaines d’avance. 

Selon l’AGPB, la hausse récente des prix des céréales (prix MATIF : 194 euros/tonne au 25 juillet 2018) laisse penser qu’elle compensera la baisse des rendements. Mais le syndicat estime que les charges vont exploser suite à la loi Egalim, avec notamment la séparation vente/conseil et l’interdiction programmée du glyphosate. La hausse est estimée à 200 euros/ha.

Les producteurs seront impactés aussi cette année par le surcoût transport lié aux grèves SNCF qui ont obligé les organismes stockeurs à trouver d’autres moyens de transport. Le stock de fin de campagne en a été aussi impacté, de plus de 400 000 tonnes.  

Toujours selon l’AGPB, les céréaliers français ont une carte à jouer sur les marchés avec un bon disponible en blé de bonne qualité, alors même que ses concurrents - Union européenne et Mer Noire - subissent les aléas climatiques. Néanmoins, selon les estimations provisoires, les prix payés aux producteurs pour la campagne 2017-2018 seraient inférieurs de 10 % par rapport à la moyenne 2006-2015.

Par ailleurs, l’AGPB a listé quatre mesures d’urgence, notamment pour les céréaliers du sud de la France (engagement d’indemnisation sans décote pour les assureurs, dérogations aux obligations au titre de la conditionnalité pour les aides PAC ou du verdissement, mesures nécessaires pour permettre le dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti, report ou des exonérations des cotisations sociales, avance de trésorerie à hauteur de 90% des aides PAC).

Le syndicat a aussi revendiqué les mesures structurelles nécessaires : abaissement de 30 à 20 % de la franchise en matière d’assurance climatique, épargne de précaution efficace et simple d’utilisation, soutien d’une PAC forte dotée d’un budget fort et d'un montant plancher d’aides directes dans la moyenne européenne des aides versées aux céréaliers.

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