La filière lin confiante dans son développement (CELC)

Champ de lin. Photo : CELC

Malgré la baisse des prix de la fibre de lin depuis un an, alors que la plupart des autres fibres textiles sont en hausse, la Confédération européenne du lin et du chanvre (CELC) reste confiante : « Les voyants sont au vert pour le lin », indique-t-elle dans le point complet trimestriel « Q1-2021 » diffusé dans le cadre de son nouvel Observatoire économique du lin.

La période des emblavements est terminée. Selon ses estimations, « sur les trois pays – France, Belgique et Pays-Bas – les surfaces de lin s’élèveront en 2021 entre 110 000 hectares et 120 000 hectares ». Cela représente une baisse de 15 % par rapport à la surface moyenne sur la période 2016-2020. Cette baisse par rapport à la dynamique des années précédentes est conjoncturelle après une année 2020 marquée par les contraintes sanitaires et économiques.

La CELC indique : « Pour la production de fibres, les teillages en France ont suspendu leur activité pendant au moins six semaines, dès le début de la crise afin de préserver la santé et la sécurité des personnels. À noter enfin que la culture du lin s’inscrit dans une logique de rotation des productions chez les exploitants, dans un contexte où d’autres cultures – comme le blé – voient leur cours augmenter rapidement, pouvant favoriser des arbitrages au détriment du lin. La tendance de fond n’est pas remise en cause. Les surfaces ont augmenté de 132 % entre 2009 et 2020. »

Le lin représente 0,4 % du marché mondial des textiles (source : CELC Linen Matrix). La France, la Belgique et les Pays-Bas, à eux seuls, représentaient en 2019 les deux tiers de la production mondiale de fibres de lin. La CELC voit des opportunités :

« Les changements anticipés du marché sont la digitalisation (e-commerce), l’importance du développement durable et une nouvelle éthique des consommateurs. »

À noter : les capacités de production de fibres et de fils augmentent en Europe, avec « au moins quatre filatures au mouillé officialisées en Europe (deux en France, deux au Portugal), dans une logique de “réindustrialisation” : Natup (27) et Linfila-société Safilin (62) en France, Bestitch et Polopique dans la région de Porto au Portugal. En 2020, une filature au sec a été créée au sein de l’entreprise Emanuel Lang (68) en France. »

En parallèle, le teillage européen poursuit le développement de ses capacités : la CELC cite « une dizaine de lignes prévues rien qu’en France dont deux usines totalement nouvelles et bénéficiant d’un appui public dans le cadre du plan de relance pour accompagner la dynamique de marché de notre fibre ».

Et la CELC de conclure : « La crise de la Covid-19 n’a pas eu de conséquences sur le plan social dans le teillage européen, qui n’a pas cherché à ajuster ses effectifs malgré la baisse temporaire de la production et du rythme industriel. »

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