En mars et avril, l’Iddem (institut d’études marketing et communication spécialisé dans le secteur agricole) et Decid&Risk (société spécialisée dans la gestion des risques en agriculture), ont réalisé la cinquième vague de leur observatoire de la distribution agricole. Ils ont récolté le retour d’une soixantaine de DG, dirigeants et directeurs de pôle.
Ce sondage par mail, réalisé avant le gel d’avril 2021, relève que l'agriculture, « moins touchée par la Covid-19, apparaît en avance sur la reprise que tous espèrent ». Cette appréciation est sans doute un peu caricaturale mais reflète l’amélioration de la plupart des indicateurs de cet observatoire. D’après les répondants, les préoccupations se sont déplacées et portent sur des difficultés jusqu’à présent de second ordre (qualification, QSE...) ainsi que sur les perspectives. La conjoncture devrait laisser un peu de répit, et donc la possibilité de se projeter vers l’avenir.
L’enjeu actuel apparaît donc de s’adapter complètement aux transitions à l'œuvre, en premier lieu l’agroécologie et les exigences techniques que ces transitions portent. Il s’agit peut-être d’anticiper la prochaine PAC et la volonté affichée d’une plus grande souveraineté alimentaire. Le concept est encore mal défini, mais entre grand export et circuits courts, chacun pourrait y trouver son compte, à la condition d’ajuster son positionnement commercial, les modes de production et le niveau de charges compatibles. Ce qui renvoie à la manière d’accompagner les agriculteurs.
Pour la première fois de façon aussi affirmée, le numérique est cité comme une solution incontournable. Il s’agit incontestablement d’une accélération consécutive à la Covid-19 et à la banalisation des usages des outils digitaux. Aussi, la question qui ressort est de savoir comment en faire bon usage ? Quels outils, quel accompagnement, quelles compétences internes... et surtout quels impacts directs et indirects sur le métier ?