Agritel confirme la faible récolte française et européenne de blé

L'année 2020 est catastrophique pour le blé européen. CP : AGPB

Surfaces en baisse, conditions de production difficiles, compétitivité du blé en berne pour l’export... la saison 2020 est à marquer d’une pierre noire. Seule la qualité est au rendez-vous. 

 

p.p1 {margin: 0.0px 0.0px 0.0px 0.0px; font: 12.0px 'Minion Pro'} « Il s'agit de la troisième plus petite récolte de ces vingt-cinq dernières années, après 2003 et 2016 », affirme Michel Portier, directeur général du cabinet Agritel.

Outre les conditions très mauvaises lors de semis et un printemps très sec, la France enregistre une baisse des surfaces de blé tendre de 21 % par rapport la moyenne de ces cinq dernières années. En conséquence, le rendement chute à 6,83 tonnes/ha pour cette récolte 2020, soit une baisse enregistrée de 13,65 % par rapport à la campagne précédente et en repli de 7,95 % par rapport à la moyenne olympique quinquennale. 

« À la différence de 2016, la qualité est au rendez-vous. Les taux de protéines sont supérieurs à 11 % pour 84 % des volumes collectés et les poids spécifiques sont largement supérieurs à la norme dans 98 % des cas. Le constat est assez proche à l’échelle de l’Union européenne avec une production au plus bas depuis huit ans (de 136,1 millions de tonnes) et en repli de 18,8 millions de tonnes par rapport à l’an passé », ajoute Michel Portier. 

Le Royaume-Uni et l’Allemagne ont vu comme la France une forte chute des surfaces emblavées. La Roumanie et la Bulgarie ont souffert d’une sécheresse printanière foudroyante. Seuls l’Espagne et les Pays baltes dénotent avec des productions records. Aussi, la Russie devrait réaliser la deuxième meilleure récolte de son histoire avec 80,5 millions de tonnes, soit 7 millions de tonnes de mieux que l’an passé. « Une nouvelle fois, la mer Noire compense les déboires français et européens », analyse Michel Portier.

Les blés de l’hémisphère sud permettront de combler ce déficit de production. 

« Après deux années catastrophiques, la production de blé de l’Australie devrait s’approcher de ses records à 31 millions de tonnes, soit 15,8 millions de tonnes de plus que l’année précédente », note Michel Portier. 

Le marché mondial du blé devrait donc être bien approvisionné. 

« Cependant, l’abondance actuelle de maïs dans le monde et les inquiétudes sur la reprise de la consommation de blé suite à la crise du Covid-19 laissent présager une baisse des échanges mondiaux de l’ordre de quatre millions de tonnes à 169 millions de tonnes », précise Michel Portier.

Ainsi, les stocks des huit grands exportateurs devraient rester assez équilibrés. Quant à la France, les volumes de blé tendre disponibles à l’exportation seront de seulement 13,2 millions de tonnes, contre 21,4 millions de tonnes en 2019, soit le deuxième plus bas niveau depuis 2007. Le pays peut compter sur l’Algérie et sur le Maroc pour vendre ses blés, mais aussi sur la Chine : un contrat de 1,15 million de tonnes pourrait en effet être validé. En raison de la parité euro/dollar, le blé français reste peu compétitif sur le marché international.

 

 

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