La problématique liée aux maladies du bois de la vigne a été abordée lors de l’Université Bayer 2015, le 5 février dernier. Les impacts économiques peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros par hectare sur les parcelles les plus touchées. Face à cette menace, les innovations technologiques apportent des solutions pour le diagnostic. Des drones équipés de caméras spéciales peuvent par exemple détecter la présence d’Esca quatre semaines avant l’observation au sol. Autre avancée : l’outil de séquençage génomique Micorray, qui reconnait les onze pathogènes les plus fréquents à partir d’un seul échantillon de bois, en quatre jours maximum.
Mais une fois le diagnostic établi, quelles sont les actions possibles ? Des essais menés au Portugal dans l’objectif de tester l'efficacité de la préparation à base de Trichoderma atroviride de Bayer, Esquive® WP, apportent des éléments de réponse. La fréquence, la toxicité et la progression des agents pathogènes dans le bois diminuerait significativement avec Esquive® WP. Certaines pratiques agronomiques sont également étudiées. Au niveau préventif, des mesures prophylactiques sont clairement identifiées. Ainsi, une taille moins mutilante permet de limiter la quantité de bois mort dans les ceps. Sur une parcelle où les maladies apparaissent, le recépage des pieds indemnes est recommandé pour éviter la propagation. Des techniques curatives sont également testées, et notamment le curetage dès les premiers symptômes, le recépage forcé ou encore le regreffage au printemps, si le porte greffe est sain.
