Les engrais azotés sont dans le viseur du législateur. Adoptés en séance publique à l’Assemblée nationale la semaine dernière, les articles 62 et 63 du projet de loi de lutte contre le dérèglement climatique prévoient, à terme, la création d’une redevance sur ces produits utilisés par plus de 70 % des agriculteurs, selon une étude de l’Unifa. Dans son étude d’impact, le Gouvernement indique que la fertilisation azotée est à l’origine de 42 % des émissions de gaz à effet de serre de l’agriculture. Le surplus d’azote non consommé par les plantes retourne dans l’atmosphère sous forme de protoxyde d’azote (N2O), dont le pouvoir de réchauffement global à 100 ans est 298 fois plus élevé que celui du CO2.
Pour l’heure, la première étape consiste à définir une trajectoire annuelle de réduction des émissions de protoxyde d’azote et d’ammoniac, matière première des engrais azotés, du secteur agricole. Une directive européenne impose…
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