Les cours du blé sont passés sous le seuil psychologique des 150 euros/t. Des niveaux de prix jamais atteints depuis 2010 que ce soit sur Euronext ou à Chicago. Pour Michel Portier, directeur général d'Agritel "rien ne permet d'envisager un rebond des prix à court terme. Les prix sont nettement inférieurs aux coûts de production des céréaliers".
Il faut dire que les élèments baissiers s'accumulent, une offre mondiale abondante qui ne trouvent pas suffisemment de débouchés. Les dernières estimations de FranceAgriMer prévoit un stock de fin de campagne de 6 millions de tonnes, un niveau record depuis 17 ans. Parallèlement, même s'il n'est pas fini, l'hiver doux ne semble pas avoir pénalisé les cultures de l'hémisphère nord, les perpectives d'une nouvelle bonne récolte n'arrangent rien.
Enfin, les pays importateurs, pénalisés par la chute des cours du pétrole, n'ont plus les ressources financières suffisantes et cherchent à rationaliser leurs achats de céréales, analyse Agritel dans un communiqué.
Le 25 février dernier, l'IGC (International grains council) anticipaient dans son rapport mensuel une baisse de production de 21 millions de tonnes de blé pour la campagne 2016/2017, mais les stocks pléthores partout dans le monde devraient compenser ce repli.
