Outre l’augmentation de production de luzerne déshydratée de 8 %, soit 60 000 tonnes, entre la campagne 2013/2014 et 2014/2015, c’est l’accroissement des surfaces emblavées de la légumineuse qui redonne le sourire aux responsables de la filière. Cela faisait près de quinze années que ces surfaces diminuaient. Première année de hausse, 2014 est donc à marquer d’une pierre blanche. Le marché en est la première explication. La demande en protéines végétales ne cesse d’augmenter au travers de l’accroissement de la production de viande et de produits laitiers. Les prix sont donc attractifs. De plus, la politique publique en faveur de la filière dope la culture avec l’attribution d’environ 125 euros/ha de soutien direct à la luzerne déshydratée via le plan protéines. Aussi, un hectare de luzerne équivaut à 0,7 ha de surface d’intérêt écologique. Autant de signaux qui n’ont pas attendu la baisse des cours des céréales pour porter leurs fruits et remettre la luzerne à sa juste place dans les assolements.
La filière se penche désormais sur son avenir à l’horizon 2040. Elle lance un plan stratégique pour répondre à la fois aux demandes du marché et adapter ses process de production.
