« Qui aurait pu croire que l’Union nationale des coopératives agricoles InVivo puisse un jour envisager reprendre le capital du géant familial et multinational Soufflet ? » s’interroge Jérôme Calleau, président du groupe Cavac et président délégué d'InVivo. Ce dernier livre un édito sur cette annonce qui a eu l’effet d’un coup de tonner dans le milieu agricole le 13 janvier dernier.
« L’intérêt de voir ce grand groupe privé rester français et l’intérêt par voie de conséquence, de contribuer par ce mariage, à davantage structurer les filières végétales -notamment à l’export- dans l’intérêt des producteurs français, ont su dépasser ces antagonismes historiques », argumente Jérôme Calleau, qui estime que sur le sol français, seul InVivo pouvait envisager financièrement une telle reprise dans le secteur.
Quelles conséquences pour le territoire de la Cavac en particulier ? « Je vous dirais que rien n’est susceptible de changer », estime-t-il. « Soufflet Agriculture continuera bien, à vivre « sa vie » de son côté. Il convient de ne pas faire d’amalgame entre InVivo (Union de coopératives) et Cavac localement, adhérente d’InVivo mais ne détenant que 1,75 % du capital de l’Union. La reprise du capital de Soufflet par InVivo ne modifiera donc pas la position de Soufflet sur le terrain qui reste et qui restera un concurrent pour Cavac sur les métiers de l’amont agricole (collecte, appro, nutrition). Et c’est important de le dire, car le maintien d’un tissu concurrentiel est légitime. Dans le même ordre d’idée, InVivo avait bien repris le capital de Jardiland mais Jardiland reste bien un concurrent pour nos Gamm vert localement. »
Retrouvez l’ensemble de l’argumentaire de Jérôme Calleau ici.
