De la fourchette à la fourche

À la fin du mois de mai 2018, le groupe Soufflet accusait un mois de retard sur ses expéditions, comme l’a évoqué Didier Thierry, directeur général de Soufflet Agriculture, lors de la convention du groupe Soufflet à Troyes le 20 juin 2018. Ce retard est dû à l’annulation de 50 % des trains en raison de la grève perlée de la SNCF, de la pénurie de péniches et de chauffeurs de camions qui ne permettent donc pas de compenser les volumes non expédiés par train. Au-delà du coût direct que cela implique, ces expéditions qui ne sont pas réalisées vont peser sur les stocks de report du groupe Soufflet. A priori, ceux-ci devraient s’élever à 500 000 tonnes, soit le double d’une année normale. De ce fait, François Berson, directeur de la collecte Soufflet Agriculture, appelle « les producteurs à stocker leur récolte à la ferme jusque-là fin du mois de septembre au moins, s’ils le peuvent ».

En parallèle, Jean-François Lepy, directeur général de Soufflet Négoce, estime que les fondamentaux vont évoluer sur la campagne 2018-2019 : « Nous prévoyons plus de consommation que de production à l’échelle planétaire. Ce qui va nécessairement réduire les stocks mondiaux et donc inciter les prix à remonter.…