Cooperl Arc Atlantique, numéro un français du porc, a dégagé en 2013 un résultat net de 13 millions d’euros pour un chiffre d’affaires de 2,1 milliards d’euros. Le groupe coopératif a maintenu ses volumes (5,67 millions de porcs sortis de 2 700 élevages adhérents, 4,74 millions abattus) dans un marché breton en retrait.
« Ces chiffres ne sont pas le reflet de la situation dans le secteur porcin, qui reste plongé dans une conjoncture extrêmement difficile, a souligné Patrice Drillet, président du groupe. « Les producteurs restent confrontés à une pression sur le prix des matières premières, à des prix au cadran bas, et à la persistance des distorsions de concurrence. La problématique du dumping social avec l’Allemagne n’est toujours pas résolue. »
« La décapitalisation est engagée. La restructuration industrielle entamée en 2013 se poursuivra dans les années à venir », a ajouté Emmanuel Commault, directeur général du groupe.
Dans ce contexte, le groupe tente de s’adapter en innovant et en montant en gamme. 49 millions d’euros ont été investis en 2013 dans la modernisation des outils industriels (viande et salaison) et dans la démarche « Porc bien-être » (arrêt de la castration des porcelets) pour une production plus économique et plus respectueuse de l’environnement.
« Cette innovation va se traduire par une réduction de 7% des rejets d’azote ce qui, à l’échelle de la Cooperl, représente 8000 ha de terre d’épandage libérées », a indiqué Emmanuel Commault.
En 2014, le groupe projette d’injecter 50 millions d’euros supplémentaires dans ses outils industriels et va s’engager dans la lutte contre l’antibiorésistance en relevant le défi du porc élevé sans antibiotiques. Avec ce projet d’entreprise, la coopérative estime que, d’ici trois ans, un tiers des porcs produits par ses adhérents proviendront d’élevages engagés dans la démarche.
