Enquête Ipsos pour Terrena sur l’innovation

La deuxième édition des Terrenales aura lieu les 28 et 29 mai prochains, à Saint-Martin du Fouilloux, près d’Angers (Maine-et-Loire). Quelque 10 000 visiteurs, dont 8 000 agriculteurs et 150 partenaires techniques, scientifiques et associatifs, sont attendus. Pour croiser les regards des agriculteurs et des consommateurs sur l’innovation dans le cadre de ces journées, Terrena a commandé une étude à l’institut Ipsos (400 agriculteurs et 961 français interrogés – avril 2015), afin de mieux comprendre pourquoi l’innovation n’a pas le même sens pour les uns ou pour les autres.

 

À la question « L’agriculture est-elle innovante ? », 73 % des agriculteurs ont répondu oui, contre seulement 44 % des français interrogés, et 37 % disaient ne pas avoir d’avis. L’agriculture n’est donc pas restée à la marge des innovations technologiques, mais celles-ci restent méconnues par la société, indique l’étude.

 

Interrogés sur ce que représente l’innovation agricole, 55 % des agriculteurs répondent associer innovation et machinisme. Pour 33 % des français, l’innovation agricole est associée à l’environnement et s’apparente à un levier favorisant l’amélioration de la qualité des produits, et 25 % d’entre eux citent le progrès technique.

 

Pour les agriculteurs, l’innovation doit permettre d’améliorer leurs conditions de travail (49 %) et leur niveau de revenus (42 %), mais aussi préserver la qualité des eaux et des sols (40 %) et réduire les gaz à effet de serre (66 %).  Pragmatiques, les agriculteurs recherchent donc à travers l’innovation le moyen d’améliorer leur quotidien et d’assurer la performance de leurs exploitations.

Si 71% des agriculteurs jugent que l’innovation a joué, au cours des 40 dernières années, un rôle positif au niveau de l’amélioration de leurs conditions de travail et de la traçabilité des produits, les Français considèrent, en revanche, que sur cette même période, elle a eu un impact négatif et qu’elle a plutôt favorisé l’émergence d’une agriculture productiviste.

 

Du côté des consommateurs, 42 % des Français estiment que l’innovation permettra d’améliorer la sécurité alimentaire et leur santé alors qu’ils n’étaient que 31 % à le penser au sujet des 40 dernières années. 35 % la citent comme un facteur de réduction de l’impact environnemental de l’agriculture, soit 12 points de plus que pour les 40 dernières années

 

Des exemples de bonnes innovations pour les français :

  • 95 % des Français plébiscitent l’utilisation des capteurs d’humidité afin de réguler la consommation d’eau, au rang des bonnes innovations
  • 90 % sont pour la pratique d’une agriculture biologique, excluant les pesticides
  • 82 % ont une bonne opinion sur le recours à des chaudières biomasse utilisant l’énergie renouvelable pour chauffer les élevages de volailles

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