Fertiberia oriente l’ammoniac vert vers les engrais de spécialités

Bernard Boulanger, directeur commercial de Fertiberia Tech : « Quelques camions d’engrais fabriqués à partir d’ammoniac vert ont été livrés chez deux distributeurs en France. » Photo : Fertiberia

Fertiberia oriente l’ammoniac vert produit en priorité vers ses engrais de spécialités. L’objectif est de coupler la réduction des émissions aux champs avec celle obtenue à la production avec l’ammoniac vert. Selon Fertiberia, cela apportera un gain important pour l’agriculteur dans son bilan carbone en comparaison d’un engrais banalisé.

Ce printemps, les premiers engrais décarbonés produits par Fertiberia ont été utilisés en France. L’ammoniac vert est produit dans l’usine de Puertollano, située dans le sud de l’Espagne. Ces engrais verts sont d’abord orientés vers des engrais de spécialités afin de combiner la décarbonation de leur production avec les faibles émissions aux champs.

Engrais verts de spécialités, un gain pour le bilan carbone de l'agriculteur

« Les émissions de gaz à effet de serre aux champs sont traditionnellement importantes, de l’ordre de 50 à 60 % des émissions totales générées par les engrais azotés, détaille Bernard Boulanger, directeur commercial de Fertiberia Tech. Si les formulations sont plus efficientes, cela est d’autant plus intéressant pour l’environnement. Avec un enrobage C-Pro®, les premiers tests montrent une réduction de 20 à 45 % des émissions de gaz à effet de serre aux champs par rapport à l’utilisation d’engrais conventionnels. L’addition de cette réduction des émissions aux champs à celle obtenue à la production avec l’ammoniac vert apportera un gain important pour l’agriculteur dans son bilan carbone en comparaison d’un engrais banalisé. »

En attente d'une certification européenne

Ces résultats devront être certifiés. Le calcul de la réduction de l’empreinte carbone à la production attend une certification européenne que Fertiberia espère d’ici la fin d’année 2023. Au champ, il faudra patienter davantage : « C’est difficile de mesurer les émissions d’oxyde nitreux, un gaz à effet de serre 300 fois plus puissant que le CO2, ce qui retarde la validation des premiers résultats obtenus en laboratoire », ajoute le responsable.

À lire également : "Engrais décarbonés : Fertiberia a livré des engrais fabriqués à partir d’ammoniac vert en France"

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