Le tournesol, lueur d’espoir pour la prochaine campagne de printemps

Photo : Rudy/Adobe stock

Un prix du blé à plus de 400 €/t à la mi-mai 2022, un prix du colza qui atteint 1 000 €/t pendant plusieurs jours… ces chiffres auraient donné le tournis il y a quelques années. Mais, aujourd’hui, le contexte géopolitique et l’économie bouleversent les marchés agricoles. Si ces prix semblent prometteurs pour les agriculteurs, ceux des intrants suivent également la même tendance. « Les prix des engrais ont été multipliés par 4 pour l’ammonitrate 27, pour atteindre 1 000 €/t, rappelle Antoine Hacard, président de La Coopération agricole Métiers du grain. Avec, pour certaines formules d’engrais de fond, des prix multipliés par cinq. En parallèle, il y a des problèmes de forte disponibilité pour les engrais azotés. La situation est extrêmement préoccupante. »Les coopératives ont donc déjà pris de l’avance sur la commercialisation des céréales en couvrant une partie de la production 2023, afin d’éviter le risque ciseaux (c’est-à-dire acheter les engrais à des coûts très élevés et vendre les céréales à un prix moindre).

La lueur d’espoir pour cette prochaine campagne de printemps vient du tournesol, avec des surfaces qui devraient se maintenir à de bons niveaux pour 2023. Rappelons que 1,7 million de tonnes de graines de tournesol ont été récoltées en 2022 et permettront de combler en partie les problèmes de pénurie d’huile de tournesol française. En outre, le tournesol répond aux enjeux environnementaux avec peu d’intrants et s’adapte bien à la sécheresse. D’ailleurs, certaines structures des Hauts-de-France n’hésitent pas à proposer cette culture aux agriculteurs. C’est le cas de la coopérative de Saint-Hilaire dans le Nord, qui vise un objectif de 200 hectares pour les semis 2023. Du tournesol dans le Nord ! Qui l’aurait parié il y a dix ans !

D’autres cultures, comme la luzerne et le sorgho, tireraient également leur épingle du jeu. Mais comme le souligne Patrick Aps, directeur général de NatUp, « avec des cours des céréales très hauts, les producteurs risquent de miser davantage sur des cultures habituelles et bien maîtrisées en 2023, comme le blé et le colza ».

Édito de Circuits Culture n°534 d'octobre-novembre 2022 : pour vous abonner

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