Les pluies de la semaine dernière et la dégradation orageuse annoncée pour ce week-end ne sont pas de bon augure pour les parcelles de céréales à paille qui n’ont pas pu être récoltées. S’ils n’ont désormais plus de conséquences sur le rendement et la teneur en protéines de la récolte, ces évènements climatiques peuvent affecter d’autres critères de qualité technologique. Arvalis-Institut du végétal a listé les impacts possibles.
Les pluies de ces derniers jours pourraient entrainer une dégradation du poids spécifique (PS) en particulier les zones à haut potentiel de PS (Rhône-Alpes, Auvergne, Bourgogne, Franche-Comté). Compte-tenu du seuil commercial de 76 kg/hl, Arvalis-Institut du végétal conseille de récolter en premier les variétés à note de PS faible dans les situations peu exposées à la pluie, et de sauver les parcelles qui le peuvent encore (variétés à bon PS) dans les situations davantage exposées.
La pluie peut également dégrader le Temps de Chute de Hagberg (TCH) d’autant plus vite que les variétés sont sensibles. Arvalis-Institut du végétal souligne cependant que « le panel variétal actuel a progressivement évolué vers moins de sensibilité. » La sensibilité des principales variétés de blé tendre cultivées à la dégradation de l’indice de chute de Hagberg peut être consultée sur www.arvalis-infos.fr. Du point de vue de collecte, un mélange de lots de TCH variés ne présente pas une valeur de TCH finale égale à la moyenne pondérée de chaque lot unitaire. La valeur du mélange sera plus proche de la valeur du lot à plus faible TCH. Il est donc important de bien identifier les lots à risques, et de ne pas forcément les mélanger à des lots non touchés, ce qui risque de dégrader la totalité de l’ensemble. Comme pour le PS, la priorisation des récoltes peut être envisagée : dans les situations à faible indice de pluie, récolter en premier les variétés très sensibles aux bas TCH ; dans les situations davantage exposées, sauver les parcelles qui le peuvent encore.
