Quelles conséquences pour l’agriculture anglaise

En sortant de l'UE l'agriculture anglaise aurait plus à perdre qu'à gagner. © Eisenhans/Fotolia

17000 à 34000 euros, c’est ce que pourraient perdre, par an, les fermes anglaises en sortant de l’UE. J-28 avant le référendum. Pour tenter de mesurer les conséquences du Brexit sur l’agriculture, le NFU (National Farmer’s Union of England and Wales) a demandé à l’université néerlandaise de Wageningen de mener une étude prospective.

Dans le cas d’une sortie du Royaume-Uni de l’UE, plusieurs questions se posent. Si l’Angleterre sort de l’UE, elle ne peut plus bénéficier des relations commerciales dont jouissent les États membres de l’UE, à savoir la libre circulation des marchandises sans droit de douane. Dans le cas d’un Brexit, l’Angleterre serait donc contrainte de négocier de nouveaux accords commerciaux avec ses anciens partenaires.

Trois scénarios sont étudiés avec des niveaux d’accords plus ou moins aboutis voire inexistants avec l’Europe. Selon l’étude, quels que soient les accords, en sortant de l’UE, la politique agricole de l’Angleterre serait plus protectionniste. Les prix à la production seraient en hausse, à cause notamment des coûts d’importations plus élevés. Ce qui aurait une conséquence négative pour le consommateur.

Deuxième question de taille pour les agriculteurs, l’Angleterre ne contribuerait plus au budget de la PAC, mais quel serait alors le niveau de soutien du gouvernement aux agriculteurs anglais ? Compensera-t-il et à quelle hauteur les aides européennes ? Trois scénarios sont envisagés, le maintien à 100, 50 et 0% des aides.

L’étude conclut que, sur le plan économique, la combinaison d’un système plus libéral sur les marchés, et une diminution des soutiens conduiraient à faire perdre de la viabilité aux exploitations agricoles.

Enfin on peut aussi imaginer que dans le cas d’une sortie de l’UE, l’Angleterre s’affranchisse d’un certain nombre de directives en matière d’environnement, d’usage de produits phytosanitaires imposés par l’Europe. Mais sur ce point Lucia Zitti, économiste au NFU est formelle :

« Il est très peu probable que dans le cas d’une sortie de l’UE, le gouvernement britannique décide d’abaisser ses normes, l’UE va rester le principal débouché commercial pour la Grande-Bretagne, il va falloir qu’elle continue de produire selon les normes exigées et exigibles par les pays de l’UE ».

En effet, 60 à 65% des exportations anglaises sont à destination des pays membres de l’UE.

 

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