InVivo ambitionne d’assurer un million d’hectares

H.Sauvage/ Bioline Insurance veut assurer un million d'ha. De gauche à droite, Matthieu Denier, Antoine Poupart, Florian Dupuy et Laurent Martel, directeur de Bioline agriculture.

Un peu plus d’un an après sa création, l’entité Bioline dédiée à l’agriculture propose une nouvelle offre d’assurance récolte pour les agriculteurs.

Pour Thierry Blandinières, directeur général d’InVivo, l’assurance constitue un vrai levier de compétitivité. « Engagés dans la transformation de la ferme France, nous devons avoir une offre très large de services pour apporter des solutions globales. L’assurance en fait partie. » Partant du constat que seulement 20% des agriculteurs souscrivent à une assurance récolte alors que les aléas climatiques sont de plus en plus prégnants, Bioline Insurance souhaite proposer une offre plus compétitive « les trois quarts des agriculteurs interrogés jugent les outils existants comme inutiles ou trop chers et trop lourds sur le plan administratif », précise Antoine Poupart directeur général de Bioline Insurance.

Mutualisation du risque à plus grande échelle

Cette offre repose sur un contrat-cadre national avec un leader mondial de l’assurance et de la réassurance (dont le nom n’a pas été dévoilé) qui a les capacités financières de couvrir l’objectif voulu par Bioline Insurance, à savoir un million d’hectares d’ici 2021. « La dimension internationale de cet opérateur permet de mutualiser les risques à plus grande échelle, mais aussi d’accompagner nos activités à l’international », précise Antoine Poupart, et de rajouter « Bioline Insurance est une société de courtage agréée qui intervient pour le compte des coopératives, mais nous développons nos propres produits sur la base de notre expertise agricole et notre savoir-faire terrain ».

Les responsables misent aussi sur leur réseau terrain pour limiter les coûts de fonctionnement. Il existe déjà des flux entre les coopératives et leurs adhérents. Concrètement, la coopérative ne distribuera pas l’offre assurantielle, mais elle indiquera son existence et sera intégrée à leurs autres offres d’appro, de collecte ou encore de conseil. Puis l’agriculteur y souscrira lui-même sur la plateforme dédiée.

Des franchises à 10 ou 15%

L’assurance est rendue plus attractive, notamment par un niveau de franchise compris entre 10 et 15%, contre 25 à 30% pour ce qui existe aujourd’hui. « Ce qui devrait permettre des déclenchements plus fréquents et donc un niveau d’indemnisation supérieur », assure Antoine Poupart. Les aléas couverts sont les suivants : grêle avec franchise parcellaire, mais aussi (avec franchise à la culture) vent, froid, eau, chaleur, incendie (lié à la foudre), arrêté sécheresse, inondation. D’autres garanties en option sont aussi possibles, comme la qualité (PS, Hagberg, taux de germination, mitadinage, moucheture) et les frais de resemis et les frais supplémentaires de récolte. Les cultures assurables sont les suivantes : céréales (blé tendre d’hiver, blé dur d’hiver, orge d’hiver, orge de printemps, maïs grain, triticale, seigle, avoine), oléagineux (colza d’hiver, tournesol, soja, lin oléagineux), protéagineux (pois protéagineux, fèves et féveroles) et cultures industrielles (betteraves industrielles, pommes de terre). La multiplication de semences est également couverte sur l’ensemble des cultures, sauf les cultures industrielles.

Pour l’heure, une dizaine de coopératives a signé et intègre cette nouvelle offre, les premiers contrats ayant été signés début novembre.

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