Abeille/insecticide: influence de l’environnement

Une étude coordonnée par l’Inra et associant l’ACTA, le CNRS et l’ITSAP-Institut de l’abeille montre que le degré de sensibilité des abeilles face aux effets indésirables des pesticides varie selon les conditions environnementales. Grâce à des micropuces électroniques collées sur le thorax d’abeilles préalablement exposées ou non en laboratoire à des doses non létales de thiaméthoxame, les chercheurs ont pu établir que le pesticide induit un risque moyen de non-retour à la ruche augmentant de 3 % à 26 % lorsque les conditions météorologiques deviennent défavorables. Ce taux de disparition lié à l'insecticide est en outre modulé par l’environnement paysager, atteignant 35 % (une abeille sur trois) dans les paysages bocagers contre 18 % dans les paysages ouverts, de structure moins complexe. La sensibilité des abeilles à l’insecticide n’est donc pas identique partout et par tous les temps, mais varie selon les conditions environnementales. Les chercheurs ont ainsi montré que, selon le contexte paysager ou météorologique, l’effet du pesticide peut être sous-estimé ou surestimé d’un facteur six.

Après avoir mis en évidence depuis plusieurs années des effets d’interaction entre différents insecticides (effet « cocktail ») ou entre insecticides et agents pathogènes, cette nouvelle étude révèle une interaction d’un type différent : entre pesticides et contexte environnemental. En caractérisant les conditions environnementales les plus à risque pour les abeilles, elle permet aux scientifiques de mieux évaluer les risques toxicologiques sur le terrain et d’améliorer la conception des réseaux de veille épidémiologique.

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