Pas de campagne record, mais un marché des adjuvants qui continue sa progression en France. C’est ce qu’indique Denis David, Président de l’association française pour les adjuvants (Afa). Le marché a été porté, cette campagne, par une augmentation des usages avec bouillies fongicides en grandes cultures et en cultures spécialisées. Denis david précise :
« Nous estimons à 20 millions d’hectares [contre 15 millions en 2015] en déployé les surfaces ayant été reçu un traitement associé à un adjuvant extemporané sur cette période. Les spécialités proposées par les sociétés affiliées à l’Afa couvrent 80% de ces surfaces. »
Côté grandes cultures, le recours à une adjuvantation pour les désherbages de printemps n’a pas été aussi franc que pour la campagne dernière. En cause, le désherbage précoce d’automne que de nombreux agriculteurs avaient programmé, lors de conditions météorologiques très favorables. Une façon pour eux de faire coup double en contournant la problématique de résistance observée sur plusieurs graminées. Par conséquent, les interventions herbicides ont chuté en 2015-2016, impactant directement les ventes d’adjuvant sur ce segment.
Sophie Coquin, membre du bureau de l’AFA, indique :
« Pour toujours mieux répondre aux besoins des céréaliers, les membres de l’AFA travaillent à l’adjuvantation destinée au désherbage d’automne. La piste de l’ajout d’une spécialité adjuvante au traitement de pré-levée, qui pourrait assurer un meilleur positionnement des herbicides sur le sol tout en gagnant en performance, est particulièrement étudiée. »
