Bilan de collecte

2023 : récoltes précoces et très bons rendements chez Terres du Sud

Les récoltes 2023 ont démarré avec 15 jours à 3 semaines d'avance. © Terres du Sud

Terres du Sud annonce avoir récolté près de 500000 tonnes de céréales cette année, soit un quart de plus qu’en 2022. Elle juge les rendements «exceptionnels sur quasiment toutes les espèces ainsi que sur le bio».

Les récoltes 2023 ont commencé avec 15 jours à 3 semaines d'avance dans des conditions climatiques particulièrement favorables aux stades clés de développement des cultures.

Cette précocité est constatée tant pour les moissons d’été que pour les tournesols et les maïs. Terres du Sud précise que ces derniers «ont bénéficié d’une collecte quasiment aux normes, induisant peu de frais de séchage pour les producteurs».

À noter une première collecte de tournesol sous le label «huiles engagées» en partenariat avec Lesieur. Elle permet de «valoriser auprès du consommateur l'origine France et la traçabilité des pratiques des agriculteurs par rapport aux huiles de graines d'import», insiste la coopérative.

Seule exception, le soja, qui a subi les attaques de pyrales et de punaises.

Face à la précocité et aux rendements de ces récoltes, les équipes – commerciale, silos, logistique – de l’activité céréales du groupe,  ont été extrêmement sollicitées pour permettre une bonne gestion des flux et du stockage afin que les agriculteurs puissent livrer dans les meilleures conditions.

Direction l’Espagne

Si la récolte est bonne, les prix des céréales sont décevants. Ils ont fortement baissé et de manière continue, notamment en raison d’un marché d'export vers les pays tiers freiné. En effet, les pays importateurs s'approvisionnent beaucoup en Russie et en autres origines moins chères que l'origine UE.

L’Espagne, qui a subi une forte sécheresse en 2023, a pu compter sur la production du Sud-Ouest de la France. Les ventes du groupe ont ainsi été prioritairement orientées vers les industriels locaux français et espagnols.

Par ailleurs, parmi les 2350 producteurs livreurs, «peu avaient engagé leurs ventes avant moisson cette année, ils ont donc subi la baisse des cours et n’ont ainsi pas eu la possibilité de valoriser leur travail au plus haut niveau», déplore Terres du Sud. Leurs coûts de production restent élevés compte tenu de l'inflation générale qui a alourdi leur poste «intrants» du semis jusqu'à la récolte.